mardi 23 avril 2013

formation des enseignants, nouvelles maquettes de concours

Formation des enseignants : publication des nouvelles maquettes de concours du premier et du second degré
Les ministères de l'Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche rendent publiques les nouvelles maquettes des concours du premier et du second degrés, vendredi 19 avril 2013. Ces maquettes, présentées dans des arrêtés non encore publiés, déclinent selon chaque type de concours (externe, externe spécial, interne, interne spécial) et type de personnels les épreuves d'admissibilité et d'admission, telles qu'elle avaient été définies dans la maquette générique des concours. Cela « représente une étape majeure dans la professionnalisation de la formation des enseignants », indiquent les ministères. Ces nouvelles épreuves concerneront les étudiants inscrits en master 1 qui intégreront les Espé en septembre 2013 et passeront les concours (admissibilité et admission) en juin 2014.

Les maquettes de chaque concours « ont été élaborées de manière à assurer un équilibre entre un haut niveau d'exigence scientifique et disciplinaire, d'une part, et le développement des compétences professionnelles, d'autre part », expliquent les ministères.

Ces six maquettes actent la disparition de l'épreuve « agir en fonctionnaire de l'État » en tant que telle. De façon générale, les cœfficients des parties d'épreuves portant sur des dossiers et donnant lieu à un entretien avec le jury notamment lors de l'admission sont valorisés. Chaque maquette est globalement construite sur le modèle de deux épreuves d'admissibilité et deux épreuves d'admission.

Voici trois exemples de nouvelles maquettes :
CRPE EXTERNE
Le CRPE est composé de deux épreuves d'admissibilité et de deux épreuves d'admission.

Les épreuves d'admissibilité
portent sur le français (40 points) et les mathématiques (40 points).

Par exemple, l'épreuve écrite de français comporte trois parties : production d'une réponse, construite et rédigée, à une question portant sur un ou plusieurs textes littéraires ou documentaires ; une partie portant sur la connaissance de la langue qui permet aussi de « procéder à des analyses d'erreurs-types dans des productions d'élèves, en formulant des hypothèses sur leurs origines » et une analyse d'un dossier composé à partir de manuels scolaires, documents à caractère pédagogique, et de productions d'élèves.

Les épreuves d'admission sont composées de deux épreuves orales d'admission : l'une porte sur une « mise en situation professionnelle dans un domaine au choix du candidat » avec remise en amont d'un dossier (60 points) qui intègre notamment « la description d'une séquence pédagogique », l'autre sur un entretien à partir d'un dossier (100 points).

Cette deuxième épreuve en deux parties « permet d'évaluer les compétences du candidat pour l'enseignement de l'éducation physique et sportive (EPS), ainsi que sa connaissance de la place de cet enseignement dans l'éducation à la santé à l'école primaire ». Les épreuves obligatoires d'EPS avaient été supprimé dans la précédente réforme des concours. L'autre partie de l'épreuve « vise à apprécier les connaissances du candidat sur le système éducatif français et plus particulièrement sur l'école primaire (organisation, valeurs, objectifs, histoire et enjeux contemporains), sa capacité à se situer comme futur agent du service public (éthique, sens des responsabilités, engagement professionnel), ainsi que sa capacité à se situer comme futur professeur des écoles dans la communauté éducative ».

CAPES EXTERNE
Comme pour le CRPE externe, le concours externe du Capes « comporte deux épreuves d'admissibilité et deux épreuves d'admission ».

Épreuves d'admission. Généralement les épreuves d'admission intègre des épreuves de « mise en situation professionnelle », des « épreuves à partir d'un dossier » et parfois des épreuves « d'analyse de situation professionnelle » (seulement pour histoire-géographie, lettres, philosophie, SVT).

Les mises en situation professionnelle prévoient que le candidat construise une séquence de cours et justifie ses choix didactiques et pédagogiques devant le jury. Les épreuves d'analyse de situation professionnelle ou sur dossier s'appuient le plus souvent sur des extraits de manuels scolaires ou des travaux d'élèves. Il est parfois attendu du candidat qu'il montre sa capacité « à prendre en compte les acquis et les besoins des élèves, à se représenter la diversité des conditions d'exercice de son métier futur, à en connaître de façon réfléchie le contexte dans ses différentes dimensions (classe, équipe éducative, établissement, institution scolaire, société), et les valeurs qui le portent dont celles de la République » (par exemple pour la section physique-chimie et les SES ou les SVT).

Sections.
Le futur arrêté pour les différents Capes liste les sections suivantes :
- arts plastiques
- documentation
- éducation musicale et chant choral
- histoire et géographie
- langue corse
- langues régionales : basque, breton, catalan, créole, occitan-langue d'oc
- langues vivantes étrangères : allemand, anglais, arabe, chinois, espagnol, hébreu, italien, néerlandais, portugais, russe
- langue des signes française
- lettres : option lettres classiques ; option lettres modernes
- mathématiques
- philosophie
- physique-chimie
- sciences économiques et sociales
- sciences de la vie et de la Terre
- tahitien

Coefficient. Pour les sections arts plastiques, documentation, éducation musicale et chant choral, histoire géographie, lettres, mathématiques, philosophie, physique-chimie, SES, SVT, documentation chaque épreuve d'admissibilité dispose d'un coefficient 1, et chaque épreuve d'admission d'un coefficient 2.

Pour les sections langues vivantes étrangères, langues régionales, corse, langue des signes française, tahitien, arts plastiques, chaque épreuve d'admissibilité dispose d'un coefficient 2 et chaque épreuve d'admission d'un coefficient 4.

CPE EXTERNE
Les épreuves d'admission reposent sur une épreuve de maîtrise des savoirs académiques (cœfficient 2) et sur une « étude de dossier portant sur les politiques éducatives » (cœfficient 2). Les épreuves orales d'admission sont organisés en deux temps : une « mise en situation professionnelle » (cœfficient 4) et un « entretien sur dossier » (cœfficient 4).

Épreuves d'admission. La première épreuve d'admission est « destinée à évaluer la capacité du candidat à construire une situation mettant en jeu, notamment, l'éducation d'un ou plusieurs élèves, d'une classe, d'un niveau, etc., et à en dégager une ou plusieurs problématiques ». Il devra « proposer des modalités d'action pertinentes, en lien avec des éléments issus de la recherche ». En outre, cette épreuve « permet d'évaluer son aptitude à conseiller le chef d'établissement et la communauté scolaire dans la mise en place de la politique éducative de l'établissement » et « d'évaluer également sa capacité à se situer dans un collectif professionnel, et sa connaissance des liens entre la vie scolaire et la réussite des élèves ».

La seconde épreuve d'admission traite « d'une problématique éducative que le candidat devra approfondir par une recherche personnelle pour laquelle il dispose d'un ordinateur connecté à l'internet ». « L'épreuve permet au candidat d'exposer les éléments de sa réflexion personnelle et d'évaluer son aptitude au dialogue et au recul critique. »

Trois autres maquettes sont détaillées : Capeps, Capet et CAPLP.



ET si on arrêtait de se moquer des personnels contractuels ?

ET SI ON ARRÊTAIT DE SE MOQUER
DES PERSONNELS CONTRACTUELS ?

Le Ministère de l'Éducation nationale a choisi de convoquer les enseignants non-titulaires aux épreuves d'admissibilité sans leur expliquer s'ils sont en droit ou non de les passer ! Il prend le risque d'une situation ubuesque : Que va-t-il dire aux candidats qui se rendront inutilement aux épreuves ? Que va-t-il dire aux lauréats qui se révéleront inéligibles à un concours qu'ils auront réussi ?
La mise en œuvre de la loi Sauvadet dans l'Éducation nationale est rendue de plus en plus chaotique par l'impréparation des administrations rectorales. Celles-ci se révèlent incapables de reconstituer les carrières de leurs propres agents contractuels !
Le Sgen-CFDT dénonce aussi le choix dogmatique du concours pour titulariser des contractuels. Une telle modalité, spécifique à l'Éducation nationale, complexifie inutilement le processus de titularisation. Elle s'avère vexatoire pour des personnels qui ont prouvé leur valeur professionnelle par leur pratique sur le terrain. Certaines organisations syndicales font mine, aujourd'hui, de s'offusquer de la situation. Ce sont les mêmes qui ont imposé cette modalité pour les enseignants non-titulaires.
Le Sgen-CFDT, s'était prononcé, seul contre tous, pour un examen professionnel qui aurait permis une titularisation plus souple et plus simple. Il ne peut aujourd'hui que regretter l'aveuglement des uns et des autres. Il exige que toutes les mesures soient prises par les rectorats pour informer les personnels sur leur droit d'accès à la titularisation de façon fiable et définitive.

Pour Mayotte, le sgen défend l'indexation et aussi la qualité du système educatif

MAYOTTE :
LE SGEN-CFDT DÉFEND L'INDEXATION
MAIS AUSSI LA QUALITÉ DU SYSTÈME ÉDUCATIF

La fédération des Sgen-CFDT et son syndicat de Mayotte soutiennent depuis plusieurs mois le projet d'indexation des salaires des fonctionnaires de l'Éducation Nationale porté par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Pour autant, notre syndicat à Mayotte, n'est pas signataire de l'accord intersyndical du 3 avril dernier. Nous considérons que la surenchère permanente dans les revendications ne sont pas de nature à permettre de régler sereinement la situation de la vie chère à Mayotte.
Si l'indexation des salaires permettra de mettre fin aux écarts de rémunérations qui existent entre les fonctionnaires en poste dans le département, il est nécessaire qu'elle se fasse également dans le respect des équilibres entre les différents outre-mer.
Pour la situation de l'Éducation Nationale, au delà de l'indexation, elle doit faire l'objet d'une attention particulière du gouvernement. Les efforts budgétaires de l'État doivent être maintenus et la volonté du vice-recteur de s'attaquer au qualitatif, à savoir renforcer les conditions de la réussite scolaire des jeunes mahorais doit être soutenue.
Le développement de l'intégration des instituteurs dans le corps des PE en fait partie, tant pour l'amélioration des compétences des enseignants que de la revalorisation salariale. La priorité premier degré est plus que jamais nécessaire pour permettre l'accès au baccalauréat de plus d'élèves, leur permettant ainsi d'intégrer les formations universitaires.
Divers points devront être également abordés : l'évolution du décret de 96, la situation des médiateurs de vie scolaire, le recrutement d'emplois d'avenir professeur,
Enfin, le développement de l'enseignement supérieur est une des conditions de l'avenir de Mayotte. Le centre universitaire qui s'est ouvert en septembre dernier doit faire l'objet de moyens supplémentaires pour accueillir plus d'étudiants.
Notre organisation, localement et nationalement, prendra toute sa place dans les futures discussions et entend que les négociations sur l'indexation aient lieu à la Fonction Publique.
Par ailleurs nous exprimerons auprès des ministres de l'Éducation Nationale et de l'Enseignement Supérieur, ces évolutions que nous portons pour Mayotte.
Conscient des attentes des salariés et des fonctionnaires du territoire, le Sgen-CFDT estime que la sérénité doit être de mise dans les discussions à venir et que la surenchère revendicative ne permettra pas d'avancer efficacement sur les dossiers sociaux et économiques de Mayotte.

Nouveau concours de recrutement, réforme en milieu de gué

NOUVEAUX CONCOURS DE RECRUTEMENT :
UNE RÉFORME AU MILIEU DU GUÉ

Publiés le vendredi 19 avril, les arrêtés relatifs aux concours de recrutement 2014 des personnels d'enseignement et d'éducation mettent enfin un terme à une longue attente. La réforme des concours est, en effet, l'une des pièces maîtresses du dispositif de formation et de recrutement des enseignants qui verra le jour à partir de la rentrée prochaine, avec la création des Écoles supérieures du professorat et de l'éducation (ESPÉ).
Pour le Sgen-CFDT, les maquettes de ces nouveaux concours vont dans le sens attendu d'un lien plus étroit entre critères de recrutement des personnels et compétences attendues pour l'exercice réel du métier. Les quatre épreuves de tous les concours conjuguent, de façon mieux équilibrée qu'auparavant, la vérification des connaissances disciplinaires et celle des connaissances pédagogiques et didactiques. Elles incitent aussi à la réflexion personnelle du candidat sur les conditions concrètes de sa future pratique professionnelle.
Mais, à côté de cette indéniable avancée vers une véritable professionnalisation de la formation et du recrutement, ces nouveaux concours portent, pour beaucoup d'entre eux, la marque des compromis un peu honteux passés avec des acteurs aux intérêts contradictoires.
Pour n'en donner que quelques aperçus :
- au concours de professeur des écoles, la réduction à la portion congrue des disciplines autres que le français et les mathématiques (à l'exception de l'EPS) pose un réel problème au Sgen-CFDT. Par exemple, combien de candidats prépareront l'épreuve optionnelle de sciences et technologie, alors qu'il est plus urgent que jamais de redonner ses lettres de noblesse, dès l'école primaire, à un domaine du savoir aussi essentiel à la compréhension du monde ?
- pour le second degré, dans certaines disciplines comme la biotechnologie, la prise en compte de l'épistémologie ou de l'histoire émerge (enfin), en SVT la question est toujours bien mise en évidence. Mais, dans d'autres disciplines, la prise ne compte des enjeux historiques et épistémologiques est en net recul.
- enfin pour le Sgen-CFDT, il est inadmissible que le Capes d'Histoire-Géographie reste lié à un programme de questions, au lieu d'obéir à la règle commune : la référence aux programmes scolaires.
Lors des rares consultations auxquelles il a été associé, le Sgen-CFDT a pointé ces problèmes. En vain.
S'il est bien clair, pour le Sgen-CFDT, que ce n'est pas le concours mais le master qui prépare au métier, chacun sait que cette évidence mettra du temps à devenir réalité, surtout avec un concours placé en première année de master. Ce compromis-là aurait été plus courageux que les concessions à des lobbies disciplinaires ou corporatistes.

dimanche 14 avril 2013

Orientation : audience au MEN du 10 avril

Audience au Ministère avec Monsieur Assouline, conseiller de V. Peillon du 10 avril 2013
 
Lors de l'audience du  10 Avril,  D. Assouline, conseiller spécial de V. Peillon, nous a confirmé les projets du MEN...pojets en cours d'élaboration :
 
- pas de transfert des CIO aux régions (qui n'en veulent pas)...pour des questions juridiques : le transfert de la compétence Orientation aux régions  impliquerait le transfert des personnels.
- pas de transfert des personnels aux régions : le ministre s'était engagé sur ce  non transfert des personnels.
- pas d'affectation des COP en établissement; mais cette position ne parait pas définitivement acquise, il nous faut la réaffirmer  fortement !
- demande faite aux recteurs de "clarifier"  la carte des CIO dans leur académie en concertation avec les CG ; le lieu d'affectation des COP n'est pas tranché en cas de suppression des CIO ; nous demandons au MEN d'envoyer aux recteurs des consignes pour discuter la reconfiguration des CIO avec les personnels et leurs représentants en spécifiant : "pas d'affectation en établissement scolaire".
 
- le MEN financera au mieux les 250  CIO d'état, ce qui, pour 101 départements, fait un peu plus d'un par département mais pas un par bassin !
- pas d'augmentation des budgets de CIO compte tenu des consignes de "surgel"...donc des budgets de misère comparés aux budgets départementaux !
- pas de recrutement de COP supplémentaire lié à la mise en place du parcours d'information et d'orientation pour tous les élèves.
- pas de projet pour les DCIO sans poste
- réflexion sur l'organisation de la chaîne hiérarchique
- réflexion à mener sur le statut et les missions des DCIO
- réflexion à mener sur le statut des CIO...
- réflexion sur une coordination Onisep-CIO peut-être sous forme de GIP
 
- le MEN souhaite intègrer ses services d'orientation au SPO piloté par la région, via des conventions état-région comme indiqué dans l'avant-ptrojet de loi de décentralisation (présenté hier au conseil des ministres et étudié à l'assemblée en oct): il faut donc continuer à rencontrer des élus.
 
- le MEN a mis en place un GT national (avec les 6 régions volontaires et les 5 ministères concernés) : il doit élaborer une charte de qualité pour l'expérimentation d'un SPO régional dans ces six régions volontaires, mise en place prévue dès la rentrée et généralisée à la rentrée suivante.                   Nous avons demandé que des acteurs académiques de terrain soient associés à ce GT outre les deux recteurs prévus.
 
- Un autre GT national planche sur une convention type état-région à décliner dans chaque académie entre recteur et région pour définir la contribution des services d'orientation au SPO régional. Nous avons demandé à participer à ce GT: nous avons déjà réfléchi aux critères importants à prendre en compte dans une convention nationale.
 

Représentativité syndicale : représentation réelle

Représentativité syndicaleLa loi de 2008 a installé de nouvelles règles de représentativité syndicale. Cette dernière est maintenant fondée sur la représentativité réelle, mesurée par l'audience dans les élections professionnelles, et révisée tous les 4 ans. Les accords nationaux et par branche seront maintenant validés en fonction du poids de chaque syndicat représentatif, avec deux règles : un vote positif de syndicats représentant au moins 30% des salariés, et un vote négatif de syndicats représentant moins de 50% des salariés.
Cinq syndicats sont donc représentatifs dans les entreprises privées. La CGT et la CFDT pèsent chacune environ 30 % des voix (30,62% et 29,74% respectivement), FO 18%, CFTC et CGC chacune 10%. Sud et l'UNSA ne franchissent pas la "barre des sélections" (4% et 3,5%, il fallait 8%). La FSU non plus (pas de chiffre).
Il y a à la fois une bonne nouvelle : la CFDT fait quasiment jeu égal avec la CGT, et les syndicats réformistes (CFDT, CFTC, CGC et UNSA) représentent plus de salariés que les syndicats contestataires (CGT, SUD et, en partie, FO). Il y a également une mauvaise nouvelle : CGT et FO vont pouvoir continuer à je ne jamais assumer des accords nationaux : comme à deux ils ne dépassent pas les 50%, ils n'auront pas la responsabilité de tout bloquer en votant contre.
On verra comment évolue, ou pas, le jeu syndical lors des négociations qui s'annoncent sur les retraites.
A noter que ces nouvelles règles font de l'accord sur la sécurisation de l'emploi (ANI), signé en janvier dernier, un accord majoritaire (CFDT, CFTC et CGC dépassent les 50%), contrairement à ce que diffusent la CGT, FO et le Front de Gauche.

CFDT et CGT : des frères ennemis syndicaux

CFDT et CGT : des frères ennemis syndicaux
Les choses sont maintenant claires. Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a clairement acté la rupture avec la CGT. Les deux organisations ne défileront pas ensemble lors du 1er Mai., alors que cela avait été le cas lors des dernières années.
Il y a les raisons immédiates, les attaques très dures contre la CFDT lors du dernier congrès de la CGT, ou le drapeau CFDT brûlé à Lille. Comme le dit Laurent Berger, "Nos militants ne veulent pas se faire insulter une semaine et aller manifester avec la CGT une autre semaine".
Il y a aussi les raisons plus profondes. D'une part, la nécessité d'avoir un front uni contre une succession de gouvernements de droite en général éloignés des valeurs défendues par les syndicats, obligeait à l'action commune et à la mise sous le boisseau des divergences. Cet épisode est terminé, et les différences profondes de conception syndicale entre les deux organisations peuvent s'exprimer. La CFDT veut travailler, veut avancer, veut amener des progrès aux salariés et aux chômeurs. La CGT, malgré ses discours, se complaît dans un syndicalisme de posture, le refus de toute évolution, pour essentiellement préserver son unité. Laurent Berger le résume, "un désaccord entre deux types de syndicalisme, un syndicalisme qui prend ses responsabilités dans une situation extrêmement compliquée et un syndicalisme qui considère que c'est à l'Etat de faire à sa place".
D'autre part, les militants de 'la gauche de la gauche", menés par le Front de Gauche, embrigadent dans leur combat contre le gouvernement actuel un certain nombre de forces syndicales, dont la CGT. Les attaques sont actuellement très dures contre le gouvernement, accusé maintenant d'appliquer une copie de la politique de Nicolas Sarkozy. Le vocabulaire est outré, le discours intolérant, la manoeuvre de déstabilisation évidente et suicidaire pour la gauche. La CFDT ne se sent associé à aucun parti et juge la politique du gouvernement à ses actes, dans un contexte donné. Elle refuse de prêter son influence à des actions purement partisanes. A la CGT, le lien avec le parti communiste, même s'il est distendu, est encore largement opérant.
Pour ces raisons profondes, la rupture était prévisible. Chaque confédération défilera seule. Gageons cependant que les tensions s'apaiseront ensuite, car les deux centrales sont chacune légitimes dans le monde professionnel, et elles sont donc condamnées à s'entendre.

Orientation : : l'Inspection Générale confirme l'analyse du Sgen Cfdt

SERVICE PUBLIC D'ORIENTATION :
L'INSPECTION GÉNÉRALE CONFIRME L'ANALYSE
DU SGEN-CFDT

Le rapport de l'inspection générale portant sur le service public d'orientation pose enfin les termes d'une nécessaire remise à plat des structures et du rôle des acteurs.
Le Sgen-CFDT partage le triste constat que la loi de 2009 a débouché sur une organisation complexe, voire confuse, du service public d'orientation. Elle a aussi renforcé le désinvestissement de l'Éducation nationale de sa mission d'orientation en supprimant des postes et en la pilotant uniquement par les indicateurs chiffrés des flux d'élèves.
Cette situation a fortement dégradé les conditions de travail des personnels et a empêché la construction d'une réflexion sereine sur l'évolution des services d'orientation de l'Éducation nationale. Cette réflexion est pourtant rendue urgente par la transformation des demandes des usagers et les sollicitations des partenaires. Comme le souligne le rapport, la situation actuelle n'est plus tenable, ni pour les personnels, ni pour les usagers.
Les propositions des rapporteurs s'inscrivent dans un processus de décentralisation partagé par le Sgen-CFDT. Elles visent à favoriser les complémentarités au sein du service public régional d'orientation (SPRO), dans le respect des compétences, des statuts et des spécialités de chacun des acteurs. Le Sgen-CFDT défend la proposition de transfert des CIO, notamment, comme le souligne le rapport, parce qu'elle évitera la scission des missions des Cop entre établissement et SPRO.
Par contre, la proposition de regrouper Dronisep et CIO dans un GIP, pour répondre à l'absence de structure juridique des CIO, ne convient pas au Sgen-CFDT. Le statut d'EPL (Établissement public local) serait une meilleure solution, compatible avec un statut de personnel de direction pour les DCIO.
Le Sgen-CFDT valide enfin la proposition d'intégrer la formation des conseillers d'orientation psychologues dans les futurs ESPÉ.
Ce rapport mérite une grande attention de la part du ministère de l'Éducation nationale. Le Sgen-CFDT demande l'ouverture de négociations avec le ministère et les acteurs régionaux pour aboutir, enfin, à une solution qui donnera toute leur place aux acteurs de l'Éducation nationale au sein du service public d'orientation.


Multiplication des appels à manifester : décryptage

Multiplication des appels à manifester : décryptage
Comme au mois de janvier-février dernier, une série d'appels à des actions syndicales peut nécessiter quelques éclaircissements.
Une grève le 26 mars, à l'appel de FO, de la CGT, de SUD et du CNT, contre la loi de Refondation, est passée à peu près inaperçue.
La FSU, fédération majoritaire dans l'Education nationale, regroupant entre autres le SNES et le SNuipp, a appelé à une manifestation nationale le 6 avril dernier. Faisant le grand écart depuis quelques mois entre des critiques virulentes contre l'action de Vincent Peillon, contre la loi de Refondation ou la réforme des rythmes scolaires d'un côté, et un appel à "aller au-delà de ce qui est annoncé qui va dans le bon sens", la FSU a peu mobilisé : entre 2000 et 7000 personnes.
Un autre appel, le 9 avril, "contre l'accord MEDEF-CFDT", regroupe la CGT, FO, SUD et la FSU. Il s'agit de pousser les parlementaires à largement amender l'accord sur la sécurisation de l'emplois signé en janvier dernier entre les organisations patronales et une majorité des organisations syndicales de salariés. La pression de la CGT, de FO et du Front de gauche est forte dans les médias et auprès des parlementaires depuis janvier. Une journée d'action peu suivie avait déjà eu lieu sur le sujet le 5 mars. Elle avait cependant eu lieu pendant des vacances scolaires.
Pour l'instant ces actions ont peu de retentissement, mais l'effondrement actuel de la popularité du gouvernement peut réussir à cristalliser un mécontentement diffus autour d'un de ces sujets. Serait-ce l'effet recherché ?

Concours réservés : un scandale se prépare t'il ?

Concours  réservés : admissible mais non élligible ; quand se font les vérifications ?
Les premiers résultats de l’admissibilité des concours réservés commencent à tomber.
Les vérifications faites par des camarades montrent que non seulement de nombreux « admissibles » n’étaient pas sur les premières listes d’« éligibles » au concours (plus de la moitié), ce qui peut se concevoir tant les rectorats ont tardé et ont eu des difficultés à intégrer les divers paramètres de ce concours.
Mais dans le détail, il est sûr que certains ne sont réellement pas éligibles.
Or la note de service n° 2012-200 du 17-12-2012, parue au BO du 20 décembre comprend ce paragraphe :
2. Conditions générales requises pour concourir
La vérification, par l'administration, des conditions requises pour concourir doit intervenir au plus tard à la date de nomination (date de la signature de l'arrêté de nomination en qualité de stagiaires pour les professeurs de l'enseignement public et date de signature du contrat provisoire pour ceux de l'enseignement privé) en application des dispositions de l'article 20 de la loi n° 84-16 du 11 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique de l'État.
Il ressort de cette disposition que :
- la convocation des candidats aux épreuves ne préjuge pas de la recevabilité de leur demande d'inscription ;
- lorsque le contrôle des pièces fournies montre que des candidats ne remplissent pas les conditions requises pour faire acte de candidature, ces candidats ne peuvent ni figurer, ni être maintenus sur la liste d'admissibilité ou sur la liste d'admission, ni être nommés en qualité de stagiaires (enseignement public), ni bénéficier d'un contrat provisoire (enseignement privé), qu'ils aient été ou non de bonne foi.
L’article 20 de la loi 84-16 dit bien :

Les nominations sont prononcées dans l’ordre d’inscription sur la liste principale, puis dans l’ordre d’inscription sur la liste complémentaire. S’il apparaît, au moment de la vérification des conditions requises pour concourir, laquelle doit intervenir au plus tard à la date de la nomination, qu’un ou plusieurs candidats déclarés aptes par le jury ne réunissaient pas lesdites conditions, il peut être fait appel, le cas échéant, aux candidats figurant sur la liste complémentaire.

Donc, de nombreux collègues vont être admis aux concours et ne seront finalement pas recrutés.
On a conseillé aux collègues de s’inscrire devant les nombreuses incompétences recensées dans les services des rectorats, et devant le refus de réunir des groupes de suivi. Chez nous, c’est la DEC (examens et concours) qui a hérité in fine de ces vérifications. On savait que de nombreux « non éligibles » s’inscrivaient (des AED en grand nombre par exemple).
Mais on pensait que les vérifications seraient terminées pour la période des concours, et surtout AVANT les premiers résultats.
Or, des collègues vont donc investir pour aller passer l’épreuve d’admission aux quatre coins du pays, des membres des jurys vont être rémunérés pour faire passer les épreuves, et à la fin on aura un beau gâchis !

La loi sera respectée, mais au prix de quel  coût humain, et de combien de désillusions !

Circulaire de rentrée : Quid de la gouvernance

CIRCULAIRE DE RENTRÉE
LE SGEN-CFDT POSE UNE QUESTION :
QUID DE LA GOUVERNANCE ?

Après une année de consultations et concertations menées à un rythme soutenu, la « refondation de l'École » va entrer dans sa phase opérationnelle en septembre prochain. Pour réussir cette phase cruciale, où le pilotage du système peut prendre le pas sur la programmation politique, il était nécessaire de donner de la visibilité au processus de réforme engagé, mais le Sgen-CFDT attendait aussi une redéfinition du mode de gouvernance de l'Éducation nationale. Si la circulaire de rentrée publiée aujourd'hui réussit fort bien le premier exercice, elle est malheureusement trop silencieuse sur la suite du programme.
Le texte publié au BO de ce jour donne donc à voir les grandes lignes de la politique ministérielle pour l’année scolaire à venir. Pour calmer les impatiences et affirmer la cohérence de l'action entreprise, il liste aussi bien les mesures déjà engagées que les chantiers à venir. Cet exercice, parfois périlleux, oblige à mettre sur le même plan des textes législatifs réglementaires déjà parus avec d'autres en cours de finalisation, d'adoption ou simplement en discussion. Mais c'est un exercice nécessaire devant l'ampleur de l'ambition réformatrice affichée.
De la nouvelle organisation de la semaine scolaire en primaire à l’évolution du service numérique, en passant par la réaffirmation du socle commun et de l’innovation pédagogique, ce document met cependant bien en perspective les choix faits par le gouvernement pour l’École et pour lesquels le Sgen-CFDT a déjà fait part de son accord global. Nous saluons même la mention de la formation continue des adultes dans la circulaire de rentrée. Elle marque une rupture avec le processus d'externalisation tenté par le gouvernement précédent et réaffirme, enfin, cette dimension trop oubliée des missions de l'Éducation nationale.
Mais à quoi et à qui sert la circulaire de rentrée ? Elle sera d’abord la feuille de route de tous ceux qui, dans les établissements, dans les écoles, seront chargés de mettre en œuvre la politique ministérielle, au premier rang desquels les personnels de direction et les IEN dans les circonscriptions. Ces cadres intermédiaires vont être amenés à jouer un rôle décisif dans la refondation quand il faudra mobiliser et accompagner les équipes, faciliter les coopérations, dégager les marges d'autonomie nécessaires aux innovations, donner de la cohérence aux actions ou gérer les impatiences légitimes.
Le pilotage autoritaire des années précédentes a meurtri aussi bien les personnels qui le subissaient que ceux qui étaient chargés de l'appliquer. Certes, la circulaire de rentrée ne manque pas d'affirmer que la refondation est aussi « un changement de méthode », mais il aurait fallu l'expliciter et l'enraciner par des écrits, et s'adresser spécifiquement à ceux qui vont devoir incarner ce changement de méthode, avec toute la difficulté que cela implique en cette période difficile. Le Sgen-CFDT reste persuadé que la refondation ne réussira qu’à la condition d’une profonde modification de la gouvernance du système, au plus près des acteurs.
Ce changement de gouvernance n'est d'ailleurs pas seulement l'affaire des cadres de l'Éducation nationale. Il faut impérativement passer d’une culture d’application de circulaires à une culture du dialogue social, en associant les personnels aux décisions, aussi bien pour les mobiliser que pour valoriser leur expertise. Les instances pour le faire existent – des comités techniques aux conseils pédagogiques, en passant par les conseils d'administration ou les conseils d'école – mais la volonté de les faire vivre a trop longtemps manqué, aussi bien du côté de l'administration que, hélas, du côté des certaines organisations syndicales.
Il était d'autant plus nécessaire de manifester, là aussi, et au plus haut niveau, une volonté de rupture, de la mettre en mots autant que de la mettre en actes, et de rappeler l'importance de la démocratie sociale pour la réussite de tout processus de réforme.

Réforme des rythmes scolaires : un manque d'ambition partagé

RÉFORME DES RYTHMES SCOLAIRES :
POUR LE SGEN-CFDT,
UN MANQUE D'AMBITION PARTAGÉ

La réforme des rythmes scolaires devait être le grand chantier du ministre de l'Éducation nationale. Force est de constater qu'elle donne l'occasion aux uns et aux autres de faire montre d'un manque d'ambition.
La grande majorité des maires a décidé de ne pas s'engager dans la réforme en septembre 2013. Au final, seuls 25 % des élèves bénéficieront d'une semaine scolaire pourtant réclamée en son temps par le Réseau des Villes Éducatrices et par l'Académie de médecine pour le bien être et la réussite scolaire des enfants ! Ils ont été confortés, voire encouragés, par des organisations syndicales qui avaient pourtant soutenu pendant la campagne présidentielle cette proposition du candidat Hollande et appelé à voter pour lui. Pour justifier aujourd'hui leur revirement et leur demande de report, elles prétextent soit les problèmes financiers que cela pose aux municipalités, soit le besoin de plus de temps de réflexion pour s'organiser.
Pour le Sgen-CFDT, l'argument financier est insuffisant : le financement est d'abord affaire de choix politique, et la question est de savoir à quel rang des priorités on place l'éducation, dans les municipalités comme au niveau national. La demande de temps de réflexion est aussi de mauvaise foi : des villes expérimentent déjà le dispositif, des évaluations ont été menées, les transpositions sont donc possibles rapidement. D'ailleurs, ce ne sont pas les quelques mois gagnés qui permettront de régler des problèmes que certains n'hésitent pas à qualifier d'insurmontables. Quels dispositifs n'ont pas nécessité des aménagements ?
Par ailleurs, cette stratégie du report, si elle a permis à certaines organisations syndicales d'éviter d'être mises face à leurs responsabilités, a pour conséquence de priver les collègues du débat sur leurs conditions de travail. La politique syndicale de la chaise vide a conduit les mairies à travailler seules, avec les autorités académiques, sur des projets qui ne prendront donc pas en compte les remarques et suggestions des personnels.
De son côté, le ministre ne se donne pas tous les moyens de faire réussir sa réforme. En refusant d'accorder une journée banalisée aux équipes qui seront concernées par la semaine de 4,5 jours dès la rentrée prochaine, il envoie un très mauvais message : cette réforme n'en vaut pas le coup ! Cela ne regarde pas les personnels. Se limiter à permettre aux personnels de débattre d'un projet qui se voulait ambitieux pendant les seules heures d'animation pédagogique et de l'aide personnalisée n'est pas sérieux. Le Sgen-CFDT demande au ministre de l'Éducation nationale de reconsidérer sa décision. Il doit donner la possibilité à la grande majorité des collègues qui ne se retrouvent pas dans les propos de certaines organisations syndicales promptes à changer d'avis, de faire entendre leur voix en investissant le débat.
Le Sgen-CFDT prend acte de la décision du ministre de créer, dans chaque département, un comité de suivi de la réforme. Cependant, le Sgen-CFDT attend toujours une réponse à sa demande de création d'un comité national de pilotage de la réforme dans lequel tous les acteurs (État, organisations syndicales, collectivités, associations complémentaires...) puissent être associés aux décisions. La question des rythmes ne permet pas de rester dans « l'entre-soi » de l'école. Les difficultés rencontrées aujourd'hui sont, en partie, la conséquence du manque de concertation de tous les acteurs. Que le ministre ne reproduise pas la même erreur !


Mayotte : l'Etat doit maintenir son engagement pour le système éducatif

MAYOTTE : LE SGEN-CFDT L'AFFIRME :
L'ÉTAT DOIT MAINTENIR SON ENGAGEMENT
POUR LE SYSTÈME ÉDUCATIF

Rythmes scolaires, formation des enseignants, indexation, conditions de travail, tels ont été les thèmes abordés par le Sgen-CFDT, en fin de semaine dernière, à Mayotte. L'équipe locale du syndicat a profité de la présence de deux secrétaires nationaux de la fédération des Sgen pour faire le point sur ces questions tant avec ses adhérents qu'avec les responsables éducatifs du département.
Sur l'indexation, le Sgen-CFDT a rappelé au vice-recteur son souhait de voir le dossier aboutir afin de donner une véritable augmentation du pouvoir d'achat de l'ensemble des agents de l'État, titulaires ou contractuels. La CFDT Fonctions publiques prendra toute sa part dans les négociations qui seront ouvertes ce mois à Paris.
Le Sgen-CFDT a noté avec intérêt l'engagement du vice-recteur et des différents acteurs associatifs et politiques dans la mise en place de la réforme des rythmes dans le 1er degré. Le Sgen-CFDT note la priorité sur l'enseignement primaire qui se traduit aussi bien par l'annonce de la création d'un poste de Dasen adjoint à Mayotte, chargé du pilotage du 1er degré, que par l'effort qui va être porté sur la formation continue des enseignants. Ces priorités, le Sgen-CFDT les porte depuis plusieurs années et se félicite qu'après le quantitatif, le qualitatif soit devenu une priorité.
Sur les effectifs des collèges et des lycées, notre organisation a rappelé son inquiétude quant à l'insuffisance des capacités d'accueil des établissements. Les conditions de vie des élèves et de travail des personnels se dégradent. Il convient que l'État et la collectivité y apportent des solutions.
Le Sgen-CFDT a rencontré le directeur du tout nouveau centre universitaire de Mayotte. La possibilité désormais offerte aux jeunes mahorais de pouvoir s'engager dans des études supérieures sur le département est un élément majeur de la politique éducative et de formation pour le département.
Ces différentes évolutions marquent un tournant positif pour l'avenir du territoire. Le Sgen-CFDT l'affirme, l'État doit maintenir ses efforts pour Mayotte.
Tant sur le terrain que dans les différents cabinets ministériels, notre organisation continuera à défendre les intérêts des personnels et des élèves de Mayotte.