dimanche 20 avril 2014

Succès de l'enquête du Sgen sur les conditions de travail

CP n°57  du 17 avril 2014

Enquête du Sgen-CFDT sur les conditions de travail: 12 000 réponses

Le Sgen-CFDT s'est toujours investi depuis toujours sur le champ des conditions de travail et de la qualité de vie au travail.
Une vaste enquête, lancée en janvier 2014 et clôturée le 26 mars 2014, auprès des différentes catégories de personnels BIATSS (Bibliothèques, Ingénieurs, Administratifs, Techniciens, Santé Sociaux) et personnels de la recherche a recueilli plus de 12 000 réponses.
Ce résultat marque l’intérêt manifeste des personnels pour ces sujets et traduit des attentes fortes.
En tant que syndicat général, le Sgen-CFDT se félicite que l’ensemble des corps composant les filières ait répondu largement à notre questionnaire. En effet, les taux de réponses sont exceptionnels, pour une invitation faite en ligne.
Les réponses proviennent de personnels appartenant à tous les types d’établissements/ EPLE, services déconcentrés (rectorat et DSDEN), administration centrale, Universités, organismes de recherche, grandes écoles.
Ces réponses renforcent notre vision d’un syndicalisme général pour lequel les conditions de travail s’appréhendent au niveau du collectif de travail et non sous l’angle catégoriel et corporatiste.
La fédération des Sgen-CFDT analyse actuellement les données recueillies et en communiquera très prochainement les résultats.
Elle s’appuiera sur ces enseignements pour engager des actions avec les personnels pour l’amélioration de leurs conditions de travail.
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Avec ce nouveau ministre, qu'en sera t'il des élèves ?

Nouveau ministre :Qu’en sera-t-il des élèves ?Que va-t-il en être de la mise en place des réformes engagées par Vincent Peillon ? Et quid de celles qui étaient promises ? Les premiers discours du nouveau gouvernement Valls sont pour l’instant plutôt rassurants, mais de fortes inquiétudes subsistent. Ainsi sur la réforme emblématique des rythmes scolaires, Benoît Hamon semble reculer de jour en jour, passant d’un « assouplissement » à des « expérimentations » puis à un « nouveau cadre réglementaire »  (voir le résumé du Café pédagogique). Et l’objectif principal de la réforme, à savoir un rythme d’apprentissage mieux adapté aux enfants, est en train de sortir du discours ministériel.
Un des aspects les plus intéressants de la démarche du ministère Peillon était justement ce recentrage de l’institution vers les élèves. Le ministre parlait d’un « école de la confiance et de la bienveillance ». La disparition du ministère délégué à la réussite scolaire semble mettre fin à cette vision.
Pourtant, écouter les élèves, améliorer leurs lieux de vie scolaire, privilégier la démarche de progrès dans les résultats et non de sanction à posteriori de ce qui n’est pas acquis, tout cela permettrait d’améliorer l’ambiance dans les établissements, de ne pas rebuter ceux qui ne voient pas toujours bien le sens de l’Ecole,  et par là de faire progresser les résultats.

Visions des syndicats sur les nouveaux programmes

Nouveaux programmes
Un combat de fond est en train de se jouer actuellement autour du Conseil national des programmes. Deux visions s’opposent dans le Second degré. Celle, traditionnelle, qui voient les programmes d’abord par une entrée disciplinaire (en tant que spécialiste de telle discipline, j’estime qu’il est absolument nécessaire que les élèves connaissent telle et telle chose), avec une harmonisation à postériori pour essayer de donner une apparence de cohérence. Le SNES-FSU, qui porte cette démarche, avec d’autres, appelle cela une « culture commune ».
L’autre vision est de partir des besoins de l’élève, futur citoyen, puis de voir comment chaque discipline peut construire les apprentissages nécessaires pour couvrir la totalité de ces savoirs et savoir-faire. C’est la démarche portée entre autres par le SGEN-CFDT, autour du Socle commun.
Une première application du Socle commun il y a quelques années a abouti à un livret de compétence qui n’en est qu’un vague dérivé. Rédigé par des gouvernements qui y étaient opposés par principe, il a été difficile à appliquer sans formation réelle, se surajoutant aux évaluations et aux programmes disciplinaires. Il n’a rien changé aux pratiques et a souvent discrédité l’idée même du Socle commun.
Le nouveau Conseil national des programmes a été clairement installé dans le but d’être indépendant des lobbys disciplinaires et pour mettre en œuvre réellement le Socle commun.
La difficulté est qu’actuellement le SNES-FSU, qui d’un côté accepte les principes de la nouvelle charte des programmes, cherche à les vider de leur sens. Ce double discours n’est certes pas nouveau, il permet de ne se fâcher avec personne. Il ne faudrait cependant pas que le nouveau ministre tombe dans le panneau et que l’on retombe dans le fiasco du premier Livret de compétences. Le SGEN, avec d’autres, s’y emploie.


samedi 12 avril 2014

Services des enseignants et missions : nouveau x décrets rentrée 2015

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Violences scolaires : quelques avancées dans la lutte et la prévention

Prévention et lutte contre les violences scolaires : quelques pas dans la bonne direction

PUBLIÉ LE 31/03/2014 À 15H43par Jean-Michel Bouriah
Une délégation du Sgen-CFDT a été invitée par Eric DEBARBIEUX à rencontrer les membres de la Délégation Ministérielle de Prévention et de Lutte contre les Violences en Milieu Scolaire.
La finalité de cette rencontre était de présenter un nouveau point d'étape sur l'action de la Délégation Ministérielle.
Deux points d'avancée majeure sont mis en valeur par Eric DEBARBIEUX :
♦ L'émergence d'un travail de culture de crise dans l'éducation nationale ;
♦ La construction de réflexes autour du climat scolaire qui se matérialisent dans des actions au quotidien.
Et ces avancées se déclinent en outils : Formation des cadres de l'éducation nationale, des projets académiques autour du climat scolaire, mise en place d'un nouveau site collaboratif dédié au climat scolaire. Des outils en direction du Premier Degré.
Les choses sont plus compliquées dés qu'on sort du champ transversal du climat scolaire pour entrer dans certains détails de poids :  formation des personnels, harcèlement, justice restaurative.
Dans ces trois cas, Eric DEBARBIEUX exprime de nombreuses résistances qui empêchent les actions de se concrétiser. Selon lui, Les ESPE peinent à intégrer la prévention et la lutte contre les violences en milieu scolaire. Tout ce qu'espère le Délégué Ministériel, c'est un effet « tache d'huile » de la formation des cadre en faveur de l'ensemble des personnels.
Pourtant, la question du climat et des violences semble prégnante lorsqu'on l'aborde du point de vue des élèves. Pour preuve les 547 projets proposés, par des élèves de collège et de lycée, dans le cadre d'un concours lancé par la Délégation Ministérielle qui a aujourd'hui plus de 400 vidéos conçues par les élèves.
Ce qui amène d'ailleurs Eric DEBARBIEUX à mettre en avant la pertinence de partir des élèves pour lutter contre les violences en milieu scolaire.
Tout au long des deux heures d'échange, le Sgen-CFDT a reconnu la volonté forte de la Délégation Ministérielle à concrétiser l'action autour du climat scolaire et de la prévention de la violence en milieu scolaire. Cependant, le Sgen-CFDT a réaffirmé la nécessité de former tous les personnels à l'entrée dans leur métier mais aussi tout au long de leur carrière.
Le Sgen-CFDT reconnaît également l'importance du rôle des élèves en tant qu'initiateurs de projets pour la prévention des violences à l'école. Cependant les élèves ne pourront pleinement jouer leur rôle qu'à deux conditions :
♦ Une vraie reconnaissance de la parole des élèves, qu'ils soient à l'école, au collège ou au lycée ;
♦ Une vraie politique d'éducation à la citoyenneté inscrite dans une politique éducative globale et transversale.

Contractuels : résultats des concours décevants

ENSEIGNANTS NON TITULAIRES :
L'ÉTAT DOIT RESPECTER SA SIGNATURE !

A l'issue de la session 2014 des recrutements réservés aux enseignants non titulaires, le Sgen-CFDT alerte le ministère de l’Éducation nationale sur le nombre de lauréats très inférieur au nombre de postes à pourvoir.
Ainsi, dans certaines disciplines, les chiffres sont alarmants : 58 postes non pourvus sur 175 prévus en lettres modernes, 54 sur 106 en histoire-géographie, 88 sur 190 en mathématiques et 136 sur 201 en anglais.
Pour le Sgen-CFDT, la signature de l'accord sur la résorption de la précarité du 31 mars 2011, engageait l’État au même titre que les partenaires sociaux.

Le Sgen-CFDT exige que l’État respecte sa parole en reconvoquant les jurys afin que l'esprit de l'accord soit respecté.

Notre nouveau ministre : on enterre ou on continue ???

Un nouveau ministre pour enterrer ou pour continuer ?
Benoît Hamon remplace Vincent Peillon. Que faut-il en penser ? Il est vrai que c’est une surprise. Comme pour Bernard Cazeneuve à l’Intérieur, rien ne laissait présager cette personnalité à l’Education nationale et à l’enseignement supérieur. Ainsi, autant Vincent Peillon avait été le « ministre-fantôme » de l’éducation du candidat Hollande, nouant de nombreux contacts avec les acteurs de l’Education en France avant sa nomination, autant le nouveau ministre ne s’est pas fait connaître pour ses positions dans ce domaine.
Benoît Hamon est marqué à la gauche du parti socialiste, ce qui est censé donner des gages à une partie de l’électorat des enseignants, en particulier à la FSU. Si cela est vrai, ce n’est pas très rassurant.
Certains pensent qu’il est là pour gérer le reniement supposé prochain de la création des 60 000 postes promis par le candidat Hollande (50 milliards d’économie obligent). Voire pour enterrer la réforme des rythmes scolaires dans le premier degré. Ce serait très inquiétant.
Sa feuille de route serait de mettre en place la refondation de l’Ecole, telle que promise par Vincent Peillon et déjà largement engagée.C’est plus rassurant, en apparence seulement.
Car si les réformes sont engagées, elles sont très loin d’être terminées. Quid de la réforme des collèges ? Du bilan des réformes des lycées ? Du calendrier scolaire trop concentré ? Des programmes centrés sur les compétences de l’élève et non plus sur les disciplines ? Ce ne sont que quelques chantiers.
Il faudra une vraie vision et beaucoup de courage à Benoît Hamon pour continuer le travail. Il devra aussi forcer sa nature pour donner sa place à la concertation et à la confiance dans les acteurs de son ministère.
Tout cela est loin d’être gagné !