dimanche 22 juin 2014

Lettre intersyndicale aux parlementaires : protestation contre le gel du point d'indice

Mesdames, Messieurs les Parlementaires, (lettre du 18 juin 2014)
Depuis maintenant quatre années, les organisations syndicales CFDT – CFTC – CGT – FA-FP – FSU –
SOLIDAIRES et UNSA dénoncent le gel de la valeur du point d'indice des agents de la Fonction publique.
Le Premier ministre a récemment confirmé la politique d’austérité salariale pour les agents publics en
affirmant sa volonté de maintenir ce gel jusqu’en 2017.
C'est inacceptable et nos organisations ont mobilisé les personnels le 15 mai dernier dans une journée
nationale d'action pour exiger que soit mis fin à ce gel et pour demander l'ouverture sans délai de
négociations salariales, notamment sur la valeur du point d’indice.
Elles exigent également que soient créés des emplois publics de qualité correspondant aux besoins afin
notamment de faire face à la précarité qui perdure et pour résorber les sous effectifs qui existent et
s’aggravent dans de nombreux secteurs.
Après cette journée significative de mobilisation, le gouvernement a dû reconnaître qu'il existe bien un
problème salarial dans la Fonction publique. Il a décidé d'alléger les cotisations retraites pour améliorer la
situation des plus bas salaires. Cette décision n'est pas la mesure générale attendue à la question posée à
nouveau le 15 mai dernier.
La Fonction publique joue un rôle essentiel pour garantir l’égal accès aux droits de toutes et tous, mais
également pour l’activité économique : elle représente 20% de l'emploi. Vous ne pouvez donc qu’être
sensibles à la situation des agents publics qui travaillent dans les trois versants de la Fonction publique :
hospitalière, territoriale ou celle de l'Etat. Ces personnels connaissent depuis plus d’une décennie une baisse
de leur pouvoir d'achat et les inégalités de traitement s'accroissent, menaçant ainsi la cohésion des collectifs
de travail.
Pour toutes ces raisons, nos organisations continuent d'exiger :
• la tenue d'un rendez-vous salarial qui doit permettre une revalorisation immédiate de la valeur du
point d’indice ;
• l’intégration d’une large partie des primes dans le traitement indiciaire ;
• l’égalité salariale entre les femmes et les hommes ;
• et la nécessaire refonte de la grille pour une meilleure reconnaissance des qualifications. En matière d'emplois, nous exigeons des emplois statutaires pour répondre à l’ensemble des missions ; des
garanties accrues pour les contractuels ; des perspectives de carrière et de mobilité choisie pour tous les
agents et des conditions décentes pour la mise en œuvre des missions de service public pour lesquelles les
personnels se sont engagés au service de l'intérêt général.
Nous avons par conséquent fait le choix aujourd’hui de vous interpeller car vous décidez des
grandes orientations de notre pays, et que vous allez très prochainement avoir à vous prononcer sur
les lois de finances rectificatives. Nous estimons que, notamment à cette occasion, il serait juste et
important que vous interveniez pour soutenir ces légitimes attentes.
Nous vous prions de recevoir, «civilité», l’expression de nos considérations distinguées.


La Secrétaire Générale de la
CFDT Fonction Publique
Brigitte JUMEL
Le Président de la CFTC-FAE
Denis LEFEBVRE
La Secrétaire Générale de
Solidaires Fonction Publique
Thi-Trinh LESCURE
 Le Président de la FA-FP
Bruno COLLIGNON
 Le Secrétaire Général de la
CGT Fonction Publique
Jean-Marc CANON
La Secrétaire Générale
de la FSU
Bernadette GROISON
Le Secrétaire Général de
l’UNSA Fonction Publique
Guy BARBIER




GRETA : spécial obligations de service des formateurs

Comité National de Suivi de la Réforme des GRETA

PUBLIÉ LE 30/05/2014 À 09H45par Albert Ritzenthaler
Spécial Obligations de Service des Formateurs. 
« Harmoniser » les ressources humaines : une véritable volonté du ministère ou un mot qui sonne creux, inscrit dans le dictionnaire de la langue de bois ? Une seule certitude : c’est un des trois axes du protocole d’accord signé entre les organisations syndicales et le ministère de l’Éducation nationale en novembre 2012. Il doit devenir réalité parce que c’est une priorité pour un bon fonctionnement des GRETA, parce que c’est une nécessité absolue pour les personnels.
Il faut adapter la réglementation tout en reconnaissant le travail, mais il faut surtout juguler la déréglementation qui devient la norme dans beaucoup d’académies du fait de l’application de coefficients « maison » aboutissant le plus souvent à une augmentation inacceptable de la charge de travail. On ne peut pas laisser pourrir la situation en demandant la seule application des textes 1993.
Le paysage de la formation et le métier de formateur ont évolué en 20 ans et de nouvelles prestations ont vu le jour.
Le ministère a soumis des propositions au Comité national de suivi : vous trouverez son diagnostic et les quatre hypothèses de travail en pj.
Le Sgen-CFDT refuse de traiter une question aussi importante dans le seul cadre du Comité national de suivi, lors d’une réunion qui dure au mieux trois heures, et demande l’ouverture d’un groupe de travail « métiers de la formation continue » avec les organisations syndicales à l’image des groupes de travail « négociations métier ». Ces groupes, mis en place par le ministère sur l’année 2013-14 pour l’ensemble des métiers de la formation initiale, ont permis au MEN et aux organisations syndicales de négocier, métier par métier, pour aboutir à des textes de consensus comme celui pour les enseignants, texte repris ensuite sous forme de décret. Un travail sur la réalité des activités des intervenants en GRETA et sur l’identification des problèmes à régler doit être conduit.
Les personnels de la formation continue doivent être traités à égalité avec ceux de la forma- tion initiale, et les métiers de la formation continue doivent être reconnus.
Pour le Sgen-CFDT, la question principale n’est pas celle du choix entre un contrat de 810 h ou de 1607 h pour les formateurs, mais bien celle de la qualification des heures. Quels sont les critères qui permettent de définir une heure d’enseignement ? Doit-on en avoir une vision restrictive, comme c’est le cas dans la plupart des GRETA, en faisant valoir au gré des humeurs qu’il n’y a pas de préparation ou d’évaluation, ou encore que seule une formation diplômante donne droit à la qualité d’heure d’enseignement ? Sont alors exclues toutes les heures de face-à-face qui relèvent, par exemple, de l’insertion.
Cette question est d’autant plus aiguë que la plupart des formateurs sont polyvalents et interviennent dans des activités multiples, chacune pouvant être affectée d’un coefficient différent. Le contrat de 810 h devient alors un contrat en trompe-l’œil ou « trompe-formateur », car le formateur signant au départ un contrat de 810 h se retrouve à l’arrivée avec un contrat pouvant être doublé !
Le conseiller du ministre, en charge de la formation continue, au vu de nos arguments, a demandé l’élaboration d’un référentiel d’activités.

MLDS :de la marginalisation à la reconnaissance

Personnels MLDS : de la marginalisation à la reconnaissance

PUBLIÉ LE 26/05/2014 À 10H50par Albert Ritzenthaler
« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas les faire, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles », Sénèque.
Après des années d’efforts face au flot d’arguments-prétextes (non-pérennité de la mission, opacité du statut, transfert à la région....), les personnels de la Mission de lutte contre le décrochage scolaire conquièrent enfin une reconnaissance officielle.
DES PERSONNELS DE L’ÉDUCATION NATIONALE À PART ENTIÈRE, ET NON PLUS ENTIÈREMENT À PART.
Prenant en compte l’argumentaire crédible porté par le Sgen-CFDT, à l’initiative de cette avancée sans précédent et soutenu par les autres organisations syndicales représentatives (excepté FO), le ministère intègre les personnels de la MLDS dans le protocole de remise à plat des métiers de l’Éducation nationale. Il leur reconnaît enfin le statut d’enseignant, déracinant ainsi la fonction du simple champ disciplinaire.
DES RÉPONSES CONCRÈTES À LA QUASI-TOTALITÉ DES REVENDICATIONS DU SGEN-CFDT
> Définition, en partenariat avec les organisations syndicales, d’un référentiel métier spécifique, dont les missions et fonctions seront axées sur la double activité : prise en charge des élèves / conseil-expertise en ingénierie de formation.
Réouverture de la spécificité CPIF (coordination pédagogique et ingénierie de formation) pour les sessions 2015 et 2016, dans le cadre de la loi Sauvadet : examen professionnalisé pour le PLP, concours réservé pour le CAPES.
> Mise en place d’un protocole d’inspection par les IEN-IO sur la base du référentiel métier.
> Organisation d’un mouvement propre de mobilité :
• à l’inter-académique, articulé autour des demandes et des offres,
• à l’intra-académique, par l’adéquation profil personne/profil poste.
Versement de la part fixe de l’ISOE à tous les personnels en établissement (titulaires et non-titulaires).
Versement de l’IFTS (indemnité forfaitaire pour travaux supplémentaires) aux personnels hors établissement (titulaires et non-titulaires).
> Création d’une certification professionnelle en réponse à notre demande de professionnalisation des personnels. Tout enseignant pourra y accéder via une formation en ESPÉ ou en formation continue, via la reconnaissance de la spécificité CPIF pour les titulaires du plan Sapin et pour les futurs lauréats des sessions 2015-2016.
Versement d’une indemnité spécifique complémentaire cumulable avec la part fixe de l’ISOE ou l’IFTS liée à l’obtention de la certification professionnelle.
Le ministère s’engage à appliquer ces mesures, comme pour les autres personnels, à la rentrée 2014 pour l’ISOE et le référentiel, et à la rentrée 2015 pour les autres revendications.
DES CLARIFICATIONS ET PRÉCISIONS NÉCESSAIRES
Si le Sgen-CFDT se félicite des mesures annoncées, il n’occulte pas les questions qui en découlent (la liste qui suit n’est pas exhaustive)
Concernant la fonction elle-même
• La fonction CPIF sera-t-elle pérennisée ?
• L’activité du face-à-face pédagogique sera-t-elle reconnue au-delà de l’enseignement disciplinaire ?
Sur la réouverture du concours réservé et l’examen professionnalisé CPIF
• Une formation sera-t-elle mise en place dans toutes les académies (pour ne pas reproduire le flou artistique des critères de réussite du plan Sapin) ?
• Au-delà des sessions 2015 et 2016, qu’adviendra-t-il des concours CPIF ex- ternes et internes ?
À propos de la certification professionnelle
• Les personnels contractuels de la MLDS actuellement en CDI en bénéficient-ils automatiquement ?
• Devient-elle une condition des futurs recrutements au sein de la MLDS ?
• Constituera-t-elle une condition sine qua non d’accès à la titularisation ?
• Les enseignants disciplinaires ayant obtenu la certification remplaceront-ils les titulaires CPIF ?
En matière de mobilité
• La procédure sera-t-elle ministérielle ou inter-académique ?
TOUT RESTE À CONSTRUIRE
Le Sgen-CFDT, fidèle à sa démarche constructive, œuvrera pour obtenir :
> des textes statutaires précis ;
> un pilotage académique transparent et harmonisé ;
> des modalités de reclassement, après recrutement, pour les contractuels MLDS identiques aux autres enseignants (reconnaissances des compétences, prise en compte de l’ancienneté dans le public, de l’expérience professionnelle hors EN) ;
> des pratiques négociées et non subies ;
> la création d’une commission des personnels MLDS dans chaque académie.
Le Sgen-CFDT, reconnu interlocuteur principal auprès du ministère grâce à son expertise sur ce dossier, appelle tous ses adhérents et sympathisants à rester mobilisés pour peser sur la phase de concrétisation.
La réussite du combat mené par le Sgen-CFDT pour la reconnaissance réelle de la MLDS et de ses personnels se fera inévitablement dans l’action locale.

Mayotte : tenue des examens possible ou pas ?

CP n° 66 du16 juin 2014
                             Mayotte: les examens pourront-ils avoir lieu ?

Le Sgen-CFDT dénonce la façon dont est gérée par l'état l'entrée progressive de Mayotte dans le droit commun, conséquence de la départementalisation de ce territoire.
Après l'épineuse question de la sur-rémunération qui avait provoquée plusieurs jours de grève et des heurts avec les forces de l'ordre à l'automne dernier, c'est maintenant la bonification retraite accordée aux fonctionnaires pour dépaysement qui menace la tenue des examens sur l'île.Une assemblée générale des personnels de l'Education Nationale est prévue mardi 17 juin après midi pour envisager, faute de réponse satisfaisante de l'Etat, les actions à venir.
En effet, les services de l'état, sans concerter, ni même informer les organisations syndicales représentatives, ont décidé de diminuer de 50 à 30 % ladite bonification, avec effet rétroactif à partir de 2011. 
Pourtant, les articles R11 et D8 du code des pensions n'ont fait l'objet d'aucune modification connue.
La fédération des Sgen-CFDT, par la voix de Brigitte Jumel, secrétaire générale de l'UFFA-CFDT, deuxième organisation de la fonction publique, est intervenue auprès des ministères concernés pour demander que cette situation, ubuesque, soit éclaircie au plus vite.
Une fois de plus, l'état révèle son incapacité à sortir d'une gestion technocratique pour passer à une gestion politique de ce nouveau département, dans un contexte de tension sociale exacerbée par l'entrée progressive dans le droit commun de cet ancien territoire devenu département. 
Contact sur ce dossier: Franck Loureiro 06 34 27 34 12

lundi 16 juin 2014

COP : mutation réalisée aux forceps pour les deux collègues stagiaires

Retour espéré, souhaité et réalisé de nos deux collègues COP stagiaires :
Mutation réalisée aux forceps 


Suite à de nombreuses actions menées, les collègues ont connu un revirement total de la part du ministère qui était contre leur mutation et qui a changé d'avis, les arcanes administratives sont des plus obscures.... 
C'est avec un immense soulagement et plaisir que nous accueillons nos deux collègues, titulaires de leur poste.
Agir, réagir, faire pression , plutôt que subir....

Courrier du 2 mai 2014 envoyé à notre ministre des outre mer
Courrier interpellant Madame Pau Langevin au sujet de nos deux collègues COP stagiaires qui n'avaient  pas obtenu de postes en Martinique :

Madame la Ministre des Outre-mer,

En tant que Secrétaire Académique du syndicat CFDT Education Martinique (SGEN/FEP), je me permets de vous interpeller au sujet de deux collègues Conseillers d’Orientation Psychologues (COP) stagiaires, issus du concours interne, contractuels en Martinique et affectés sur Paris pour leur premier poste.

Lors de votre venue en mi-avril en Martinique et selon vos déclarations dans les médias vous vous dites très sensible à la situation des jeunes, de leur insertion, du décrochage scolaire qui touche bon nombre d’entre eux.
«  Dans un contexte de chômage préoccupant, surtout chez les jeunes, j’entends prendre ce problème à bras le corps et poursuivre le travail engagé dans mes précédentes fonctions, contre le décrochage scolaire, pour la réussite éducative et l’emploi en direction des jeunes Martiniquais » (France Antilles du 17 avril 2014)

Attentive à vos propos, je tenais à vous présenter le cas de deux collègues stagiaires ayant réussi le concours interne Conseiller d’Orientation Psychologue en mars 2012, il s’agit de Madame Sandrine RIGA et Monsieur Jean Michel TISSOT.

Ces deux collègues, après de longues années de contractuels COP en Martinique ont su se mobiliser pour entrer dans l’Education Nationale en tant que titulaire.

Et ce d’autant plus qu’une incitation forte, au niveau académique, est faite auprès des contractuels à se présenter aux différents concours.

Tout particulièrement pour Madame Riga et Monsieur Tissot,   leur hiérarchie s’est montrée rassurante quant à leur affectation future, rappelant les postes disponibles de titulaires (6 postes de COP non couverts par des titulaires cette année) et la nécessité d’avoir du personnel formé pour accompagner une jeunesse martiniquaise dans le long parcours de la réussite scolaire, de la qualification  professionnelle, de l’insertion.

Suite à leur réussite au concours, et à la différence de la grande majorité des personnels du second degré, les Conseillers d’Orientation Psychologues sont dans l’obligation de suivre deux années de formation qui se déroulent dans des centres TOUS situés en métropole, ce qui exige des efforts intellectuels, financiers importants, une séparation familiale couteuse.

Lors de la Commission Administrative Paritaire Nationale, alors que des postes de COP sont libres en Martinique, il n’y a eu aucune entrée de collègues dans notre académie.

Malgré toutes les interventions tant personnelles des collègues que des syndicats auprès du rectorat, du ministère, rien n’aboutit.
Il semble que le  refus au niveau du ministère (ou du rectorat) apparait plus comme un blocage idéologique qu’à une réelle prise en compte de la situation martiniquaise pour le corps des Conseillers d’Orientation Psychologues.

Le syndicat SGEN CFDT, par le biais de son Secrétaire Général Frédéric SEVE, a interpellé le Ministère au sujet des personnels anciens contractuels se retrouvant dans une situation intenable dans un courrier datant du 20 mars 2014.

Vous trouverez, ci-joint,
         La lettre du secrétaire Général SGEN CFDT
         La lettre ouverte des deux collègues parue dans France Antilles.

Comptant sur votre écoute et votre appui pour résoudre cette situation très douloureuse,
 je vous prie de croire,  Madame la Ministre des Outre-mer, en l’expression de nos respectueuses salutations.
                                                                          

                                                                           Monique BLONDEAU BILLY



                                                                          Secrétaire Académique SGEN CFDT


Supérieur : des économies budgétaires mauvaises conseillères....

CP n° 65 du 13 juin 2014

Un collectif budgétaire qui fragilise le service public

Le Sgen-CFDT dénonce les économies annoncées sur le budget de  
l'enseignement supérieur et de la recherche parce qu'elles vont  
dangereusement peser sur la qualité du service public et aggraver un  
climat social déjà très tendu dans la fonction publique.
En annulant près de 400 millions de crédits dans l'Enseignement  
Supérieur et la Recherche, le gouvernement met en péril le système  
universitaire et les organismes de recherche, déjà engagés dans une  
course aux économies qui fragilisent leur fonctionnement. Il ne peut  
qu'en résulter un affaiblissement du service public auquel le  
Sgen-CFDT ne peut se résoudre.
Les personnels vont également être victimes de ces restrictions,  
directement ou indirectement, alors que leurs rémunérations stagnent  
et que la qualité de la vie au travail se dégrade de façon  
préoccupante, comme l'ont montré les récentes enquêtes menées par le  
Sgen-CFDT. Au fur et à mesure qu'il essaie de rembourser sa dette  
financière, l'Etat creuse la dette sociale qui s'accumule vis-à-vis  
des personnels.
Pour le Sgen-CFDT, le service public et ses agents ne doivent pas  
servir de variable d'ajustement budgétaire.

Désintox de la semaine : collège unique, élève unique ?

Désintox de la semaine : pour un collège 1-clusif !

Série desintox« Ma conception de l’universel est celle d’un universel riche de tout le particulier, riche de tous les particuliers, approfondissement et coexistence de tous les particuliers. »
Aimé Césaire
Ce qui a fait la preuve de son échec, ce n’est pas le collège unique, c’est la croyance en une sorte d’élève unique qui serait sérieux, scolaire, travailleur, assidu, actif à l’oral etc… Nous partageons tous le constat que ce n’est pas le cas.
À partir de là, deux visions s’opposent : le dispositif contre la structure ou pour le dire plus crûment l’inclusion (hissée au rang d’obligation du service public d’éducation par la Loi de refondation de l’Ecole) contre la ségrégation. La première option tend à vouloir garder tous les élèves ensemble en offrant, au besoin, l’accompagnement nécessaire à une progression vers la réussite quand la seconde option préfère sortir l’élève de la classe pour le placer, avec d’autres élèves aux difficultés similaires (dans le meilleur des cas) dans un groupe parallèle (quand bien même ce groupe se trouve dans un collège, les voies parallèles ne se croisent jamais, c’est géométrique).
On peut arguer que la seule solution pour favoriser la réussite des élèves c’est, entre autres, des effectifs plus faibles, rien ne dit que dans une classe de 15 élèves, il sera plus facile de faire de la différenciation pédagogique pour 3, 4, 5 élèves ou plus si l’on considère que chaque élève est différent.
On peut aussi s’interroger sur des modifications à apporter au système et au fonctionnement du collège pour le rendre plus juste, ou à tout le moins essayer à grande échelle un autre système que l’actuel qui fait l’objet des critiques d’un bon nombre d’acteurs qui reconnaissent le collège comme le lieu de souffrance principal des élèves et des personnels.
Ainsi si l’une des difficultés principales des élèves de collège est la défaillance dans les savoirs de base, pourquoi ne pas utiliser plus largement les compétences des professeurs des écoles spécialisés ? Ceux-ci, en plus d’être polyvalents sont formés à différents types de difficultés scolaires. Pour ne pas brusquer les âmes sensibles, nous éviterons d’évoquer l’opportunité de former tous les enseignants à la difficulté scolaire dès le début de carrière afin que nous soyons non des spécialistes académiques d’une discipline (à notre corps défendant, nous n’en sommes pas responsables) mais bien des spécialistes de la lutte contre l’échec scolaire, ce que nous sommes encore insuffisamment.
Il est urgent également d’inverser le sens de la contrainte. Actuellement, nous, enseignants, sommes contraints de faire rentrer dans nos élèves des programmes souvent infaisables et par conséquent sources de stress. La pression scolaire sur les épaules des élèves n’est pas une vieille lune pédago mais une réalité, peut-être souvent invisible ou masquée par d’autres difficultés. Elle vient d’un système qui classe, trie et sélectionne sans autre forme de valorisation.
Le Sgen-CFDT plaide pour que la progression et la réussite des élèves soient évaluées sur un champ plus large que les seuls savoirs disciplinaires : compétences, savoir-être, savoir-faire qui permettent à tous les élèves de faire valoir leur capacité à réussir.
Changer de paradigme en matière de contenu et d’évaluation des enseignements, à travers le socle commun notamment, participe d’une transformation du collègue dit unique en un collège inclusif.

vendredi 6 juin 2014

STI2D : des enseignants comme les autres pour le ministère ???

STI2D : des enseignants comme les autres !
Les textes encadrant de spécialité technologique de STI2D du baccalauréat ne reconnaissent pas le statut d'épreuve d'examen terminal pour la seconde partie de l'épreuve devant jury, ce qui a plusieurs conséquences importantes :
•    Absence d’appartenance à un jury pour les personnels convoqués pour évaluer l’épreuve finale ;
•    Impossibilité de percevoir une rémunération au titre des activités de fonctionnement de jurys d’examen ;
•    Différence de traitement avec d’autres enseignants.
Cette situation apparaît surtout pour les personnels comme une forme d'injustice de la part d’une catégorie de personnel fortement éprouvée par une réforme difficile.
Le SGEN a écrit au ministre pour l’alerter sur ce sujet
Objet : Réforme STI2D et rémunération de l’épreuve terminale de projet STI2D au titre des activités liées au fonctionnement de jurys d’examens.
Monsieur le Ministre,
La fédération des Sgen-CFDT souhaite attirer votre attention sur la situation des enseignants de STI2D dans le cadre de leurs activités liés au fonctionnement des jurys d’examens comptant pour l’épreuve de projet d’enseignement de spécialité technologique.
L’épreuve de spécialité technologique de STI2D (coefficient 12) s’appuie sur un projet de 70 heures qui s'organise en deux parties. L’une, évaluant la démarche de l’élève pendant son projet est assurée par les professeurs en charge de la classe (coefficient 6). L'autre consiste en un examen oral devant un jury de professeurs n’ayant pas suivi le projet (coefficient 6). La somme des deux notes attribuées aux candidats permet d’obtenir la note finale coefficient 12 de cette épreuve majeure.
Les textes encadrant cette épreuve du baccalauréat ne reconnaissent pas le statut d'épreuve d'examen terminal pour la seconde partie de l'épreuve devant jury, ce qui a plusieurs conséquences importantes :
•    Absence d’appartenance à un jury pour les personnels convoqués pour évaluer l’épreuve finale ;
•    Impossibilité de déclarer sous l’application Imagin le temps passé pour ces épreuves orales, donc de percevoir une rémunération au titre des activités de fonctionnement de jurys d’examen comme le prévoit le décret n° 2010-235 du 5 mars 2010 et l’arrêté du 13 avril 2012 fixant les montants de rémunération pour une épreuve orale;
•    Absence d’identification précise des personnels responsables de la saisie des notes sur l’application Lotanet ;
•    Différence de traitement avec d’autres enseignants. Par exemple, les professeurs convoqués comme jury d’examen pour l’épreuve de projet du bac S option Sciences de l’Ingénieur perçoivent une rémunération au titre de leurs activités d’examen pour l’épreuve d’orale de projet (2 parties : épreuve d'évaluation du projet en cours d’année et une soutenance).
Cette situation apparaît surtout pour les personnels comme une forme d'injustice de la part d’une catégorie de personnel fortement éprouvée par une réforme suivie aujourd’hui avec une profonde attention par votre administration.
Nous demandons donc un éclaircissement sur la gestion des personnels en charge des examens de STI2D et un traitement équitable de leur mission pendant les périodes d’examens comme n’importe quel autre professeur.
Dans l’attente de votre réponse, nous restons à votre disposition pour vous rencontrer et vous prions d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de notre haute considération.
Frédéric Sève,

Recherche et enseignement supérieur :sombres perspectives

Contre la catastrophe annoncée pour la recherche et l'enseignement supérieur

PUBLIÉ LE 27/05/2014 À 11H31par Franck Loureiro
Appel des syndicats de l'enseignement supérieur et de la recherche, à l'occasion de la session plénière du Comité national (11 juin 2014). La fédération des Sgen-CFDT appelle les personnels à participer aux mobilisations intersyndicales organisées localement.
Le Conseil scientifique du CNRS a diffusé récemment un document sur la situation de l‘emploi scientifique au CNRS et les sombres perspectives pour la recherche et l'enseignement supérieur. Pour peser dans le débat public sur l'emploi scientifique, une session plénière du Comité national de la recherche scientifique est convoquée le 11 juin 2014.
CET ANGOISSANT CONSTAT CONFIRME LES ANALYSES QUE NOUS FAISONS DEPUIS LONGTEMPS SUR LA DÉGRADATION CONTINUE QUE SUBISSENT LA RECHERCHE PUBLIQUE ET L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR :
♦ Gels et pertes d'emplois : Depuis 2010, faute notamment de masse salariale suffisante, les pertes d'emplois se chiffrent par milliers (2300 au CNRS, depuis 2011, au moins 2000 emplois gelés dans l'ES et 500 recrutements en moins d'EC en 2012). Les 1000 emplois supplémentaires dans les universités l'an dernier ne se sont pas tous concrétisés, les crédits prévus ayant majoritairement servi à combler les déficits budgétaires.
♦ Précarité : elle concerne près de 80 000 personnes, selon les chiffres récents du ministère, et est due tant à l'ANR et aux appels à projets qu'à l'emploi de contractuels    (services,    enseignement)    dans l'enseignement supérieur.
♦ Postes mis au concours : leur nombre baisse dramatiquement, alors que dans les laboratoires, les équipes pédagogiques et les services administratifs et techniques, les départs en retraite ne sont plus systématiquement remplacés et les besoins en emplois scientifiques, techniques et administratifs ne sont plus satisfaits ; le nombre de candidats par poste devient considérable ; ainsi, de très nombreux candidats se verront fermer l'accès à un emploi public à l'université et dans la recherche.
♦ Recherche et PIB : entre 1995 et 2011, le pays a reculé de la 7ème à la 15ème place, Pour ce qui est des dépenses intérieures relatives à l'enseignement supérieur et la recherche, il se place au 20ème rang mondial
L'annonce par le Premier Ministre d'une réduction de 19 milliards d'euros du budget de l'Etat et de 10 milliards d'euros de celui des collectivités territoriales, pour les trois années à venir, ainsi que l'annulation de 4 milliards sur le budget 2014 augure une nouvelle aggravation de la situation. L'affichage d'une sanctuarisation de la recherche par le Président de la République, lors de la commémoration des cinquante ans de l'Inserm, ne nous rassure pas, car cet affichage vise le maintien du Crédit d'Impôt Recherche et des Programmes d'Investissements d'Avenir, dispositifs qui contribuent à l'affaiblissement de la Recherche Publique, notamment par le développement de l'emploi précaire sans création d'emplois de titulaires. La réussite des étudiants n'apparait plus comme une priorité.
La réunion plénière du Comité national de la recherche scientifique le 11 juin à Paris peut être un premier temps fort de mobilisation de la communauté scientifique contre la baisse de l'emploi dans l'enseignement supérieur et la recherche. L'emploi est le facteur central pour le développement de l'enseignement supérieur et de la recherche. C'est une nécessité pour créer les conditions d'un avenir positif à la jeunesse et à l'ensemble de notre pays.
Les syndicats signataires appellent les personnels de l'enseignement supérieur et de la recherche (ESR) à se rassembler et manifester afin de soutenir l'initiative du Comité National de la Recherche Scientifique, en affirmant leurs revendications en matière d'emplois, ce qui implique aussi des salaires et des carrières reconnaissant les qualifications et des financements récurrents pour les laboratoires.
POUR EMPÊCHER LA CATASTROPHE ANNONCÉE DANS L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET LA RECHERCHE, AGISSONS :
♦ Contre les gels et les suppressions de postes ; Contre l'emploi précaire
♦ Pour la création de postes statutaires d'enseignants-chercheurs, chercheurs, ingénieurs, administratifs et techniciens
♦ Pour des budgets répondant aux besoins d'enseignement et de recherche
En :
♦ nous rassemblant, le 11 juin, en régions devant les délégations du CNRS et les présidences des universités
♦ manifestant le 11 Juin à 14 h 30 à Paris (Sorbonne - Saints Pères, lieu de la plénière du Comité national).
♦ préparant dès maintenant d'autres initiatives pour interpeller les pouvoirs publics.
Signataires : CGT (SNTRS, FERC Sup, CGT INRA) - CFDT (Sgen-CFDT) - FO (SNPREES) - FSU (SNESUP, SNCS, SNASUB, SNEP- SNETAP) - Solidaires (Sud Recherche EPST, Sud Education) - UNSA (Sup'Recherche, SNPTES) - UNEF

dimanche 1 juin 2014

GRETA : obligations de service des formateurs

Comité National de Suivi de la Réforme des GRETA

PUBLIÉ LE 30/05/2014 À 09H45par Albert Ritzenthaler
Spécial Obligations de Service des Formateurs
« Harmoniser » les ressources humaines : une véritable volonté du ministère ou un mot qui sonne creux, inscrit dans le dictionnaire de la langue de bois ? Une seule certitude : c’est un des trois axes du protocole d’accord signé entre les organisations syndicales et le ministère de l’Éducation nationale en novembre 2012. Il doit devenir réalité parce que c’est une priorité pour un bon fonctionnement des GRETA, parce que c’est une nécessité absolue pour les personnels.
Il faut adapter la réglementation tout en reconnaissant le travail, mais il faut surtout juguler la déréglementation qui devient la norme dans beaucoup d’académies du fait de l’application de coefficients « maison » aboutissant le plus souvent à une augmentation inacceptable de la charge de travail. On ne peut pas laisser pourrir la situation en demandant la seule application des textes 1993.
Le paysage de la formation et le métier de formateur ont évolué en 20 ans et de nouvelles prestations ont vu le jour.
Le ministère a soumis des propositions au Comité national de suivi : vous trouverez son diagnostic et les quatre hypothèses de travail en pj.
Le Sgen-CFDT refuse de traiter une question aussi importante dans le seul cadre du Comité national de suivi, lors d’une réunion qui dure au mieux trois heures, et demande l’ouverture d’un groupe de travail « métiers de la formation continue » avec les organisations syndicales à l’image des groupes de travail « négociations métier ». Ces groupes, mis en place par le ministère sur l’année 2013-14 pour l’ensemble des métiers de la formation initiale, ont permis au MEN et aux organisations syndicales de négocier, métier par métier, pour aboutir à des textes de consensus comme celui pour les enseignants, texte repris ensuite sous forme de décret. Un travail sur la réalité des activités des intervenants en GRETA et sur l’identification des problèmes à régler doit être conduit.
Les personnels de la formation continue doivent être traités à égalité avec ceux de la forma- tion initiale, et les métiers de la formation continue doivent être reconnus.
Pour le Sgen-CFDT, la question principale n’est pas celle du choix entre un contrat de 810 h ou de 1607 h pour les formateurs, mais bien celle de la qualification des heures. Quels sont les critères qui permettent de définir une heure d’enseignement ? Doit-on en avoir une vision restrictive, comme c’est le cas dans la plupart des GRETA, en faisant valoir au gré des humeurs qu’il n’y a pas de préparation ou d’évaluation, ou encore que seule une formation diplômante donne droit à la qualité d’heure d’enseignement ? Sont alors exclues toutes les heures de face-à-face qui relèvent, par exemple, de l’insertion.
Cette question est d’autant plus aiguë que la plupart des formateurs sont polyvalents et interviennent dans des activités multiples, chacune pouvant être affectée d’un coefficient différent. Le contrat de 810 h devient alors un contrat en trompe-l’œil ou « trompe-formateur », car le formateur signant au départ un contrat de 810 h se retrouve à l’arrivée avec un contrat pouvant être doublé !
Le conseiller du ministre, en charge de la formation continue, au vu de nos arguments, a demandé l’élaboration d’un référentiel d’activités.