mardi 2 juin 2015

Handicap et action syndicale : du mordant, du mordant , du mordant....

Handicap et action syndicale : des victoires au bout du combat

PUBLIÉ LE 26/05/2015 À 11H00par webmaster
Témoignage de Marie-Pierre Cadario (Sgen-CFDT Limousin). Ce texte est la version complète de l'article paru dans Profession Éducation n° 237 (mai 2015).
C’est en travaillant avec une collègue malade, qui avait une reconnaissance en qualité de travailleur handicapé (RQTH), que j’ai commencé à m’intéresser de près au sujet du handicap.
Cette personne avait un allègement de service, or, au syndicat du Sgen Limousin, la collègue qui siège à la commission administrative paritaire départementale (CAPD) m’a alerté au moment du mouvement : aucun personnel n’était affecté au complément de son temps partiel.
FANTAISIE ADMINISTRATIVE
marie-pierre cadarioAprès avoir vérifié que la collègue concernée avait bien fait sa demande, nous avons contacté l’administration qui nous a alors annoncé que tous les allègements de service étaient refusés, allant jusqu'à nous demander si nous voulions bien prévenir les collègues qui se trouvaient dans ce cas car la responsable de la division du personnel n’osait pas le faire…
La décision de l'administration était de proposer à notre collègue un temps partiel sur autorisation en lieu et place de l’allègement de service. Le Sgen-CFDT a rappelé qu'il s'agissait d'un droit, et expliqué qu’en bénéficiant d'un allègement de service, cette collègue pouvait travailler régulièrement, alors qu’à plein temps, sa fatigue était à l'origine d'arrêts maladie réguliers. Tout le monde avait à y gagner... mais l'administration n'a rien voulu savoir. Il a fallu un référé du tribunal administratif pour faire appliquer la loi. Ravie, la collègue a clamé que le Sgen-CFDT l’avait aidée, nous faisant ainsi de la publicité.
RESSOURCES... HUMAINES ?
D’autres personnels en situation de handicap se sont donc adressés à nous. Et les écouter est édifiant : faire simplement valoir des droits est très compliqué dans notre univers ! La situation la plus ubuesque est celle d’une collègue malade et en fin de droit au niveau des congés pour raison de santé. Le médecin du rectorat l’ayant déclarée inapte à enseigner devant une classe entière, elle a fait une demande de poste adapté qui lui a été refusée. Finalement, l'administration lui a proposé une mise en disponibilité automatique ou un départ à la retraite (elle a 47 ans !). L’argument de l'administration était qu'elle ne pouvait pas enseigner sur son poste du fait de son inaptitude mais que son temps de congés maladie était épuisé, ajoutant d'ailleurs qu'elle aurait quand même pu anticiper en demandant le poste adapté deux ou trois ans plus tôt ! Mais comment peut-on demander à quelqu’un de se convaincre, plusieurs années à l’avance, que son état de santé ne va pas s’améliorer ? Selon la maladie, selon le handicap, une telle anticipation peut être délétère.
Au niveau du Sgen Limousin, nous nous retrouvons régulièrement confrontés à des situations dans lesquelles l’administration ne respecte pas le droit. La loi impose à l’employeur d'adapter le poste de travail en fonction du handicap, et non pas seulement de proposer, comme le fait l'administration, quelques postes adaptés. La loi fixe d'ailleurs précisément à 6 % le taux minimal de recrutement de personnels handicapés sous peine d’amende. Lors d'une réunion du Fonds pour l'insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP) en septembre 2014, la directrice des ressources humaines du rectorat a annoncé des embauches pour employer 3 % de personnels handicapés et une offre de solutions pour les personnels disposant d'une RQTH. Pour la petite histoire, les solutions étaient... surtout des sonotones !
PUBLIC / PRIVÉ : DES OBSTACLES IDENTIQUES POUR LE HANDICAP
Les problématiques du privé et du secteur public se rejoignent : un médecin déclare une incapacité, un employeur refuse d’adapter un poste de travail, et le salarié se retrouve soit licencié soit mis en disponibilité. La systématisation (illégale !) de la disponibilité aggrave la fragilité de la personne malade qui ne perçoit plus de revenus et renforce son sentiment de culpabilité (« elle n'avait qu'à anticiper »). Quant au licenciement pour inaptitude, le salarié touché mettra deux fois plus de temps qu’un autre à retrouver un emploi.
LE RÔLE DU SGEN-CFDT
Il y a encore du chemin pour ancrer ce sujet dans nos habitudes militantes. Ces questions requièrent une bonne connaissance afin de savoir identifier les situations à risque, trouver les interlocuteurs et les leviers à activer pour aider les personnels en difficulté. Mais qu’est-ce qui nous empêche d’aller vers un collègue en congé de longue maladie et/ou de longue durée pour envisager avec lui sa situation ? Pour l’aider à préparer la suite, l’accompagner dans les moments compliqués, lui indiquer les ressources et les procédures… Voilà de quoi faire aussi de la syndicalisation.

Réforme du collège : l'Ecole sujet de préoccupation majeure de la société francaise

Désintox de la semaine : voir Naples et mourir…

dessin désintox
“J’ai peur du passé, du présent, du futur, du passé simple et du plus-que-parfait du subjonctif.”
Georges Wolinski


Un décret et un arrêté, 9 pages au total, quelques milliers de caractères (espaces compris) constituent la substantifique moelle de la réforme du collège et ont engendré un nombre exponentiel de commentaires, tracts, pétitions, appels, collectifs, interviews, débats, prises de becs, clashes, argumentaires, intox, désintox,FAQ, communiqués… Preuve s’il en était besoin que l’École est un sujet de préoccupation majeure de la société française (et notamment de ses hommes et femmes politiques de tous bords prompts à toutes sortes de récupérations plus ou moins bienvenues et fondées).

Au détour de toute cette production, on en oublierait presque qu’il y a un avant et un après le collège. On entend par exemple que rien ne sert de réformer le collège tant qu’on n’aura pas résolu le problème de la maîtrise des bases, problème, entendons-nous bien, qui repose sur les épaules des professeurs des écoles. Puisque ce qui est important ce sont les bases, il faudrait consacrer davantage de moyens à leur enseignement et à leur acquisition. Si on évacue le détail de ce que sont les bases (lire, écrire, compter d’accord mais d’aucuns voudront y voir ajouter des activités physiques et sportives, de la pratique artistique, puis une langue étrangère ou encore du numérique, du droit, de la philosophie… et tout cela, finalement, à juste titre), il faudrait encore se mettre d’accord sur comment utiliser les moyens…

Il semble ressortir de tout ce que l’on lit ou entend sur la réforme du collège qu’il n’y a rien après le collège, comme si les élèves en avaient fini avec l’école au terme de leur année de troisième. Tout d’abord prenons acte que la fin de la scolarité obligatoire ne coïncide pas avec la fin du collège mais avec la première année post collège. Ensuite, scolarité obligatoire ne signifie pas scolarité absolue. On a l’impression, et la même impression ressortait des débats sur le socle commun, que les élèves devraient avoir tout vu et tout appris à la sortie du collège. Comme si le socle était un plafond et non la base permettant de poursuivre la construction de l’élève, de l’étudiant, du citoyen. C’est à se demander à quoi peuvent bien servir les lycées, les CFA et tous les autres lieux de poursuite d’études.

Ainsi si le collège est l’oméga de la scolarité de nos têtes boutonneuses blondes, brunes ou rousses à crête ou à frange, il serait logique de donner le plus possible à tout le monde. Mais de la même façon puisque le collège permet d’achever la construction du socle commencée à l’école primaire, il nous semble logique de ne pas donner aux établissements et aux familles au niveau du collège les outils pour faire jouer la concurrence. Notons qu’à l’école primaire où les possibilités de créer de la concurrence sont réduites du fait d’une relative homogénéité pédagogique (les options n’existent quasiment pas à l’école primaire), le ratio entre élèves scolarisés dans le privé et le public est de 6,5. Au collège, où la concurrence joue déjà à plein en surfant sur de nombreux dispositifs d’excellence fréquentés par 15% tout au plus des élèves, ce ratio tombe à 3,6 (chiffres DEPP de la rentrée 2013). N’oublions pas enfin que le collège n’est qu’une étape de ce que l’on appelle aujourd’hui la formation tout au long de la vie.

Réforme du collège : conseil pédagogique, quel pouvoir ?

Conseil pédagogique : il va me dire comment faire cours ?

Le conseil pédagogique ne dit pas comment faire coursRéforme du collège : le conseil pédagogique
Le conseil pédagogique n’a pas vocation à se substituer à la compétence professionnelle de l’enseignant ou à lui dicter comment faire cours. La liberté pédagogique de l’enseignant n’est pas remise en cause. Le conseil pédagogique doit être une instance de discussion et de réflexion sur le fonctionnement pédagogique de l’établissement : évaluation, travail par compétence, projets interdisciplinaires (EPI notamment), accompagnement personnalisé, histoire des arts, brevet blanc, utilisation de lamarge d’autonomie
Des super profs et les autres ?
Les membres du conseil pédagogique sont désignés par le chef d’établissement sur proposition du conseil d’enseignement de chaque discipline. Ce n’est pas encore le suffrage universel direct mais cela s’en rapproche. De toutes façons, le chef d’établissement ne peut pas désigner quelqu’un qui n’aurait pas été proposé. Les tendances autocrates que l’on peut rencontrer à l’occasion sont donc bien bornées. Jusqu’ici la fonction de coordonnateur de discipline n’a jamais posé de problème. Ou peut-être est-ce que parce que confier une tâche de secrétariat (liste de manuels et fournitures à acheter) à un collègue ne représente pas de « danger » pour les autres ? Ceux qui évoquent la crainte d’un abus de pouvoir de collègues sur d’autres collègues font preuve d’un certain mépris pour leur entourage professionnel.
Une instance qui doit fonctionner
Ce n’est pas parce que les membres du conseil pédagogique tirent leur légitimité de leurs collègues que le conseil pédagogique fonctionne. Il faut la volonté autant du chef d’établissement que des équipes pour en faire un lieu de débat visant à construire les moyens de la réussite de tous les élèves et l’amélioration des conditions de travail des personnels d’autre part.
Des revendications
Le Sgen demande toujours que soit élu un vice-président issu du corps enseignant et invite les membres de conseil pédagogique à faire adopter un règlement intérieur définissant les modalités de fonctionnement de l’instance. Il demande aussi que la participation aux instances des établissements soient pleinement reconnues.

Personnels handicapés : dispense exceptionnelle de concours

Dispense exceptionnelle de concours pour les personnels handicapés ?

PUBLIÉ LE 28/05/2015 À 12H24par Rémy Fontier, service juridique
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Les personnels handicapés peuvent être recrutés sans concours, à charge pour eux de prouver leurs compétences professionnelles à l’issue d’un contrat où ils sont quasiment dans la position d’un fonctionnaire stagiaire qui a réussi le concours.
Ils bénéficient d’un double examen par une commission ad hoc et par la Commission administrative paritaire (CAP) de leur corps. Un arrêt récent a mis en avant une autre des protections particulières à ces contractuels qui ont vocation à devenir fonctionnaires. Une deuxième période de stage étant possible, il convient de mettre en place des mesures pour favoriser l’intégration durant la seconde année. Encore faut-il préalablement que l’on procède à l’évaluation des compétences pour permettre à l’intéressé d’exercer ses fonctions dans des conditions prenant en compte son handicap.

Réforme du collège : le prof d'art devra t'il se mettre à la flûte ?

Arts plastiques : le prof devra-t-il se mettre à la flûte ?

Les arts plastiques dans la réforme du collègeArts plastiques et réforme du collège…

Non, le prof d’arts plastiques ne devra pas se mettre à la flûte (d’autant que celle-ci n’est plus explicitement citée dans les programmes d’éducation musicale depuis quelques années).
Surtout, la grille des horaires, et les programmes, font clairement apparaître deux disciplines. Elles ne sont associées qu’en tant que disciplines artistiques.
Arts plastiques : l’horaire élève n’a pas changéL’horaire des disciplines arts plastiques et éducation musicale reste bien d’une heure hebdomadaire chacune. La nouveauté réside dans la possibilité clairement offerte de semestrialiser l’horaire. Par exemple, dans un collège de 18 classes, un collègue d’éducation musicale pourra avoir un semestre avec 9 classes à deux heures hebdomadaires pendant que les 9 autres classes seront prises par son collègue d’arts plastiques pendant deux heures également. Et inversement au second semestre.
Il sera ainsi possible si les collègues le souhaitent de bénéficier de séances plus longues mais sur une période plus courte.

Réforme du collège : combien de postes en moins ?????

Combien de postes en moins avec la réforme du collège ?

Des postes en moins ? Non !Postes en moins ? Non : 4000 de plus !

Pour une fois, une réforme est clairement accompagnée par des postes en plus.
En effet, en 2012, le Président de la République avait annoncé la création de 60000 postes dans l’Education nationale. La Loi de refondation de l’Ecole de l’été 2013 a acté, y compris dans le budget de la Nation, la création de ces postes.
L’essentiel a été utilisé pour redonner du temps de formation aux enseignants stagiaires. Une partie de ces 60000 postes est destinée à la réforme du collège.Précisément, 4000 postes vont être fléchés vers les collèges aux rentrées 2016 et 2017.
Sur le principe, le Sgen-CFDT reconnaît un signal important. Sur le fond, il faut à tout prix éviter le saupoudrage et utiliser les moyens créés pour stabiliser partout les équipes.

EXamen réservé PLP/CPIF : liste complémentaire et moins d'angoisse

Liste complémentaire examen réservé PLP CPIF : le ciel s'éclaircit.

PUBLIÉ LE 20/05/2015 À 16H34par Vincent Bernaud
Pour la première année, le ministère a décidé d'ouvrir la spécialité Coordination Pédagogique, Ingénierie de Formation aux concours et examen réservés.
Pour l'examen réservé PLP, 21 personnes ont reçu l’information qu'elles étaient inscrites sur une liste complémentaire et qu'elles seraient nommés en tant que stagiaires à la rentrée 2015.
Au moment de saisir leurs vœux, certaines personnes se sont entendu dire que l'annonce de leur admission était une erreur.
Alerté, le Sgen-CFDT a immédiatement contacté le DGRH.
Au final nous avons reçu l'assurance « que les inscrits sur la LC du CAPLP réservé en CPIF de la session 2015 seront bien nommés stagiaires à la rentrée prochaine et qu'ils ont bien à saisir des voeux dans SIAL. Cette information va être confirmée aux intéressés. »
En cas de difficulté contactez-nous.

Réforme du collège : refus de l'immobilisme

Collège : les personnels refusent l'immobilisme

PUBLIÉ LE 19/05/2015 À 18H02par attaché de presse
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CP n° 58 du 19 mai 2015
Malgré une intense campagne de dénigrement, voire de désinformation, la journée d'action lancée par les opposants à la réforme du collège n'a mobilisé qu'une minorité des personnels. Cette faible participation montre que nos collègues, s'ils restent exigeants sur les conditions de la mise en œuvre de la réforme, refusent majoritairement l'immobilisme du système éducatif tout comme la tentation réactionnaire d'un collège à deux vitesses.

Le Sgen-CFDT a pesé en faveur d'un collège de la réussite pour tous et d'une plus grande autonomie accordée aux équipes éducatives, conditions nécessaires à l'amélioration du climat scolaire et des conditions de travail des personnels. Il rappelle maintenant à la Ministre de l'Éducation Nationale qu'elle doit assurer aux équipes éducatives le temps, la reconnaissance et le soutien nécessaires à la préparation de la rentrée 2016.

Avis du SGEN sur le rapport CESE : une école de la réussite pour tous

"Une école de la réussite pour tous" : l'avis du Sgen-CFDT

PUBLIÉ LE 18/05/2015 À 17H45par Annie Catelas
Le Sgen-CFDT a assisté à la présentation de l'Avis du CESE (Conseil Économique, Social et Environnemental) : « une école de la réussite pour tous », en cours de publication, présenté lors de la séance plénière du mardi 12 mai dernier.
La loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'École de la République réaffirme l’école inclusive et ses missions essentielles que sont :
♦ Une mission d’éducation qui aide l’enfant à devenir citoyen
♦ Une mission d'instruction qui permet à l’enfant d’acquérir des savoirs et de les réinvestir
Malgré les nombreux dispositifs mis en place à l’école : pédagogie différenciée, PPRE, aide personnalisée, SRAN (stages de remise à niveau), aide RASED…, 15% des élèves sont en grande difficulté dès le CP et 20% le sont à l’âge de 15 ans.
Aujourd’hui, l’échec scolaire est très nettement corrélé aux inégalités sociales et culturelles des familles. La communication entre l’école et la famille reste insuffisante, voire difficile et les clivages territoriaux renforcent ces inégalités.
L’éducation prioritaire est l’une des réponses apportées pour lutter contre les inégalités scolaires. Elle ne peut pas être la seule et elle ne garantit pas une école ouverte et compréhensible par tous.
Ce sont les équipes pédagogiques, les partenaires qui oeuvrent chaque jour pour trouver de nouvelles pistes de réussite. L’avis de M.A.Grard rassemble de nombreux témoignages de ces différents acteurs : parents, enseignants, chercheurs , mouvements pédagogiques visant l’épanouissement de chacun et faire de l’école un lieu où le plaisir d’apprendre est primordial.
Ainsi, cet avis préconise trois principes 
  1. Une école inclusive pour tous  afin de prévenir la difficulté
  2. Une réelle mixité sociale et scolaire
  3. Une politique publique qui soutient et évalue les initiatives
La réussite de tous passe par l’écoute, le respect de tous, la remise en question des pratiques pédagogiques, la formation des enseignants à la connaissance des milieux sociaux et culturels….
Le Sgen-CFDT souligne ces préconisations : l’inclusion de tous les élèves repose sur l’implication et l’engagement de tous les acteurs dont en premier lieu les parents !
Pour aller plus loin :
 

Psychologue de l'EN : point sur les derniers arbitrages

Psychologues de l'Éducation Nationale : point final ?

PUBLIÉ LE 18/05/2015 À 11H56par Vincent Bernaud
Le Sgen-CFDT a été reçu en réunion bi-latérale le mardi 5 mai 2015 par B. Lejeune (directeur adjoint du cabinet  de la ministre) et J.P. Bélier (IGEN en charge du dossier).
Cette réunion a permis de faire le point sur les derniers arbitrages rendus suite à la réunion du mois de mars.
En préalable de la réunion, le ministère nous a indiqué que le problème de l’appellation professionnelle ne pourra être réglé dans les textes réglementaires (décret, arrêté) mais qu'il sera vigilant dans les textes infra-réglementaires (circulaires, notes de service) à utiliser pour le second degré une appellation faisant apparaître le terme de conseiller d'orientation.
L'OBLIGATION RÉGLEMENTAIRE DE SERVICE :
Elle sera de 1607 h annuelles pour les deux spécialités. La prise en compte des spécificités de chacune d'elles conduit le ministère à proposer pour :
- les psychologues « Éducation, développement et apprentissages », l'inscription à l'emploi du temps de 24 h sur 36 semaines. Les Psychologues disposeront de 4 h hebdomadaires laissées à leur disposition pour les activités qui ne se feront pas durant le temps de présence des élèves à l'école. « Le temps de service restant est consacré en outre, sous la responsabilité des agents, à l’exercice de l’ensemble des missions associées : secrétariat administratif et tenue des dossiers, rédaction des écrits psychologiques (établissements de protocoles, cotation, comptes rendus et interprétation), préparation des bilans et des réunions de synthèse, activités d’études et de recherche. »
- les psychologues « Éducation, développement et conseil en orientation scolaire et professionnelle » l'inscription à l'emploi du temps de 27h sur 39 semaines. Ils disposeront de 4 h hebdomadaire laissées à leur disposition pour les activités qui ne se feront pas durant le temps de présence des élèves. « Le temps de service restant est consacré en outre, sous la responsabilité des agents, à l’exercice de l’ensemble des missions associées : rédaction des écrits psychologiques (établissements de protocoles, cotation, comptes rendus et interprétation), préparation des bilans et des réunions de synthèse, consultation de documentation professionnelle, activités d’études et de recherche. »
Le Sgen-CFDT demandait que le cadre annuel soit commun à l'ensemble du corps. Sur ce point nous avons été entendu.
Nous demandons au ministère de préciser les activités qui relèvent des 4 heures hebdomadaires laissées à l'appréciation des agents.
La réduction d'une demi-heure de l'horaire porté à l'emploi du temps des psychologues « Éducation, développement et conseil en orientation scolaire et professionnelle » est pour le Sgen-CFDT une fausse réduction du temps de travail. En l'absence de créations de postes, cela revient à demander aux collègues de faire le même travail en moins de temps.
Le Sgen-CFDT regrette que la définition de l'obligation réglementaire de service ne s'appuie pas sur le travail réel des psychologues, qu'elle ne tienne pas compte des réalités d'exercice du métier. Faute de se donner le temps nécessaire, c’est une occasion de rendre l'ensemble du travail visible que le ministère laisse passer.
LE DÉROULEMENT DE CARRIÈRE (NOTATION, AVANCEMENT) :
Le Sgen-CFDT pointe positivement l'accès à la Hors-Classe pour les psychologues « Éducation, développement et conseil en orientation scolaire et professionnelle ». En proposant un taux de promus de 10 % et 9 % les deux premières années, le ministère fait l'effort nécessaire pour l'ensemble du corps afin de rattraper le retard accumulé dans les deux spécialités. A terme le taux s'établira à l'identique de celui des certifiés  (actuellement à 7%).
Le Sgen-CFDT refuse que la notation des psychologues « Éducation, développement et conseil en orientation scolaire et professionnelle » soit proposée conjointement par le DCIO et l'IEN-IIO. Il n'y a aucune justification à ce que les IEN-IIO soient positionnés comme supérieurs hiérarchiques des psychologues. Nous avons demandé la réécriture de cette disposition.
Plus globalement, le Sgen-CFDT refuse que l'on maintienne un système d'évaluation basé sur une notation de pure forme.
Nous demandons, comme pour l'ensemble des corps de l'EN :
- le remplacement de la Hors-classe par la création d'échelon supplémentaires accessibles à tous,
- un avancement d'échelon au même rythme pour tous, déconnecté de l'évaluation,
- une évaluation professionnelles qui , à partir de l'autoévaluation des agents, permette de réellement de de faire des constats et de fixer des objectifs  de formation.
RÉGIME INDEMNITAIRE :
Faute de moyens financiers, le ministère maintient l'existant par sa proposition d'indemnité unique à deux taux : 1234 Euros (834 Euros d’Indemnité de Fonction Particulière auquel s'ajoute 400 Euros d'Indemnité de suivi et d'accompagnement des élèves) pour les psychologues de « Éducation, développement et apprentissages » et 583 Euros pour les psychologues « Éducation, développement et conseil en orientation scolaire et professionnelle ».
Conscient de l'injustice ainsi créée, le ministère prend l'engagement que dans le cadre du dialogue social seront étudiées les modalités permettant leur alignement progressif sur la base du taux de l'IFP (834 euros).
Le Sgen-CFDT acte positivement que les psychologues de « Éducation, développement et apprentissages » continueront à bénéficier de l'augmentation de l'ISAE comme s'ils restaient professeur des écoles.
Le Sgen-CFDT continue à revendiquer une indemnité unique à taux unique.
Nous demandons qu'à terme les psychologues des deux spécialités touchent une indemnité dont une partie serait indexée sur l'ISOE part fixe des enseignants et l'autre correspondrait à l'IFP.
FONCTION DE DIRECTEUR DE CIO :
Sur ce point le ministère a entendu les revendications du Sgen-CFDT.
Tous les psychologues de l'EN pourront candidater au tableau d'avancement de DCIO, l’exercice de la spécialité « Éducation, développement et conseil en orientation scolaire et professionnelle » sera valorisé.
Dès lors qu'ils assumeront les fonctions de Directeur de CIO, ils  auront :
- une indemnité de charge administrative revalorisée allant de 2000 à 3000 euro annuels en fonction de la taille du CIO ;
- un accès à la hors classe dès l'année de prise de fonction, si toutefois ils sont au 7ème échelon ;
- un accès au grade d'accès fonctionnel qui devrait voir le jour à l’automne 2015. Ce GRAF aurait les  indices de la hors échelle A (entre 881 et 963). Il prendra en compte la situation d’exercice, les CIO multisites par exemple. Il devrait être aussi ouvert aux psychologues qui ont exercé plusieurs années en éducation prioritaire. A noter que le GRAF est acquis définitivement même si l'agent n’exerce plus les fonctions.
Le Sgen-CFDT sera vigilant lors des discussions portant sur le GRAF à ce que son accès reconnaisse un véritable engagement dans les fonctions de DCIO et soit accessible à un grand nombre de directeurs.
Le Sgen-CFDT revendique que les psychologues qui assument des fonctions particulières sans pour autant diriger à proprement parler un CIO puissent accéder à ce GRAF (Délégué régional adjoint de l' ONISEP, adjoint au CSAIO…).
LE  SGEN-CFDT AVAIT DÉJÀ OBTENU PLUSIEURS AUTRES AVANCÉES  :
⁃    une progression d'indice plus rapide en début de carrière reconnaissant le niveau bac+6.
⁃    la possibilité de passer d'une spécialité à l'autre par voie de formation continue
⁃    des centres de formations offrant les 2 spécialités pour une meilleure répartition territoriale.
⁃    lors de l'année de stage, la possibilité d'être affecté dans un CIO ou une école d'une académie limitrophe à celle où sont implantés l'ESPE et le centre de formation professionnelle.
⁃    une formation qui tient compte du parcours antérieur du stagiaire (contractuel...).
⁃    un groupe de travail  qui proposera des évolutions liées à la restructuration de la carte des CIO, à la participation au SPRO  et à  la lutte contre le décrochage. 

GRETA : Synthèse et résultats de l’enquête menée auprès des personnels CFC

Conseillers en Formation Continue : résultats de l'enquête, analyse et propositions

PUBLIÉ LE 28/05/2015 À 15H37par Vincent Bernaud
Lors de la réunion du comité national de suivi (CNS), en juin dernier, le ministère a demandé aux organisations syndicales leur avis sur l’évolution du référentiel des conseillers en formation continue (CFC). Conscient de l’attachement des CFC à ce document de référence, le Sgen-CFDT a souhaité lancer une enquête, comme il l’avait fait en 2014 pour le métier de formateur.
 Mais il nous a semblé légitime d’interroger l’ensemble des personnels qui travaillent dans le champ de formation continue, sur la place actuelle et future des CFC dans l’organisation des GRETA.
Cette enquête visait également à recueillir les avis sur les conditions d’exercice et les pistes d’amélioration. Les principaux résultats, réunis dans un document de synthèse, amènent le Sgen-CFDT à revendiquer :


• La consolidation des compétences d’ingénierie pour construire les dispositifs qui sauront répondre aux enjeux des réformes et de la qualité « sur mesure ».

• La reconnaissance des compétences relationnelles avec les institutions et les acteurs territoriaux mises en œuvre dans le cadre des partenariats.

• Le maintien du conseil interne sur les orientations et les conditions de développement de l’offreFCA.

• La clarification des responsabilités des CFC concernant l’encadrement des équipes Greta pour la mise en œuvre des actions. Ces responsabilités doivent se limiter à une supervision et à une évaluation d’ensemble pour s’assurer du bon fonctionnement, en tant que garant de la satisfaction des commanditaires et des bénéficiaires.

• La reconnaissance de l’importance croissante du travail collectif et coopératif en équipe de CFC, au sein des Greta toujours plus volumineux, mais aussi aux niveaux académique, régional et national, pour répondre aux attentes des donneurs d’ordres publics et privés.

• L’affirmation du rôle du CFC dans l’élaboration de dispositifs mixtes mutualisant les moyens, mêlant élèves de la voie professionnelle, apprentis et stagiaires FCA pour construire des réponses durables au sein du lycée modulaire qu’il appelle de ses vœux.

• La revalorisation de la prime des CFC pour contribuer à redonner une attractivité à la 
fonction, notamment l’indemnisation pour les acteurs venant de la formation initiale.

• L’adaptation du référentiel afin de préciser et d’ajuster leurs missions face à l’évolution du contexte socio-économique, pour prendre en compte l’apparition des directeurs opérationnels et la place prise par les coordonnateurs. Cette adaptation doit permettre de maintenir la richesse de la fonction et réaffirmer leur rôle dans les Greta de demain !

• Pour le Sgen-CFDT, le CFC doit garder son rôle essentiel au cœur du dispositif, chargé 
de la prospective et du développement des activités. Au moment où les conditions
 de travail se durcissent, les CFC semblent de plus en plus éparpillés face à des sollicitations externes et internes toujours plus nombreuses, ils représentent la garantie la
plus indispensable à la pérennité des Greta.

• La réforme est pour le Sgen-CFDT l’occasion de réaffirmer ce rôle essentiel avec une fonction ajustée au nouvel environnement et un processus d’évaluation défini et partagé sur des éléments factuels et objectifs, donnant aux CFC les moyens pour mener à bien leur mission.

• Depuis le début des travaux sur la réforme des Greta, le Sgen-CFDT a sans cesse défendu 
la place des CFC dans le système et les textes officiels, car ils étaient parfois oubliés (comme dans la circulaire) et toujours minorés quant à leur importance dans le système.

• Cette enquête, comme celle réalisée en 2014 sur les formateurs, montre que bon nombre de CFC et de personnels « croulent sous la charge de travail » et sont en souffrance. Pour y remédier, le Sgen-CFDT revendique la prise en charge de ces problèmes, la recherche des causes et de solutions durables pour améliorer les conditions de travail de tous ! Cela passe par l’implication des « managers » de l’encadrement et en permettant le bon fonctionnement des CHSCT académiques et départementaux.