lundi 26 janvier 2015

Enseignement moral et civique au lycée : avis du SGEN

L'enseignement moral et civique du cycle 2 au lycée – l'avis du Sgen-CFDT

PUBLIÉ LE 14/01/2015 À 15H46par Julien Duruisseau
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Après la présentation l'été dernier du programme de l'EMC dans les cycles 2, 3 et 4, le CSP a présenté juste avant les vacances de Noël le programme pour les classes de lycées et de CAP. Comme pour le socle et les programmes de maternelle, le programme de l'EMC est ouvert à la consultation.
Celui-ci s'inscrit logiquement dans la continuité de l'EMC de l'école du socle avec un choix clairement affirmé de faire des entrées par les compétences.
QUATRE COMPÉTENCES IDENTIFIÉES
Quatre compétences sont identifiées :
  • identifier et expliciter les valeurs éthiques et les principes civiques en jeu ;
  • mobiliser les connaissances exigibles ;
  • développer l’expression personnelle, l’argumentation et le sens critique ;
  • s’impliquer dans le travail en équipe.
La nécessaire  cohérence des programmes et des objectifs ainsi que l'entrée par les compétences à tous niveaux sont requis de la maternelle au lycée.

RÉFÉRENCE À L'ÉCOLE DU SOCLE
Le Sgen-CFDT est satisfait d'une présentation globalement lisible et efficiente. Il se satisfait également de la référence à l'école du socle.

Le Sgen-CFDT se félicite que, pour une fois, un nouvel enseignement se substitue à un autre. En l'espèce, l'EMC remplace l'ECJS là où elle existe actuellement. De plus, l'EMC concernera tous les élèves de tous types de formation sans exclusive. 

Pour le Sgen-CFDT, comme pour le CSP, l'EMC doit bénéficier d'un véritable espace aussi bien dans la formation initiale que continue de tous les personnels, sans quoi il finira, comme trop d'autres réformes ou intentions louables, dans le cimetière des illusions perdues du Ministère. Pour le Sgen-CFDT, ce sont bien tous les personnels qui sont potentiellement concernés par cet enseignement. Le Sgen-CDFT refuse qu'une ou deux disciplines s'accaparent cet enseignement au motif d'une légitimité supérieure à toutes les autres. 

Plutôt qu'une discipline, l'EMC relève d'ailleurs de compétences à acquérir à la fois par l'enseignement mais aussi par la pratique. Que ce soit dans ses dimensions démocratiques, sociales ou environnementales, l'EMC doit être intrinsèquement lié au quotidien des élèves : instances démocratiques de concertation, rôle du délégué, actions de solidarité, jardins dans les écoles et les établissements... La construction d'un être moral et civique se fait aussi sur le tas et par l'exemple.

MUTATIONS : en plein boum, prenez contact

Mutations - Second Degré

PUBLIÉ LE 08/01/2015 À 11H08par Franck Loureiro
Les groupes de travail chargés de vérifier les barèmes des mutations ont ou vont avoir lieu dans vos académies.
Les barèmes sont actuellement affichés sur SIAM. Vous pouvez les consulter via votre compte i-Prof.
Pensez à  les consulter et si vous constatez des anomalies, prenez vite contact avec le Sgen-CFDT près de chez vous.

Evaluation par compétence

L'évaluation par compétences… une évaluation positive au service des apprentissages et motivante pour les élèves.

PUBLIÉ LE 08/01/2015 À 09H47par Vincent Bernaud
Les expérimentations existantes, concernant l'évaluation par compétences, résultent, soit d’une demande institutionnelle, ou d'équipes soucieuses de développer une autre manière d’enseigner plus satisfaisante (tant pour dispenser les apprentissages que pour l’investissement des élèves dans leur formation).

Le Sgen-CFDT revendique :
- la reconnaissance du travail en équipe par l’attribution de décharges horaires permettant la concertation ;
- l'accompagnement des équipes dans la mise en place de cette évaluation par compétences. Les IEN ayant une mission de conseil sans être formateurs.
LES OBJECTIFS VISÉS :
  • Donner à chaque élève la possibilité de développer des compétences, d’avoir la visibilité de ses performances par un suivi individualisé, sans pénaliser les plus faibles par la note scolaire et donner aux élèves les plus avancés la possibilité de continuer au-delà du seuil attendu.
  • Supprimer l’évaluation chiffrée de façon à s’affranchir de l’effet négatif de la note scolaire au profit de l’évaluation de l’état d’acquisition des compétences des élèves. Bien souvent de nombreux élèves se retranchent derrière un « 10 » juste suffisant, ou sont démotivés par un « 2 », ou s’arrêtent de travailler avec un « 17 ». Il s’agit de porter un regard positif sur chaque élève afin de créer une ambiance de classe apaisée propice aux apprentissages.

Le Sgen-CFDT revendique :
- la suppression des contingences réglementaires obligeant les enseignants à attribuer des notes aux élèves ;
- la suppression des bilans trimestriels ou semestriels chiffrés ;
- des bilans qui ne comporteront donc pas de notes mais prendront la forme d’une synthèse des compétences compréhensible pour les élèves et leurs parents.
UN TEL FONCTIONNEMENT PERMET :
  • D’éviter les effets néfastes de la compétitivité et de développer le travail collaboratif .
  • De donner du sens aux apprentissages.
  • De donner aux élèves les moyens d'etre acteurs de leur formation.
  • D’utiliser l’accompagnement personnalisé de façon optimale comme outil de remédiation et d'approfondissement..

Le fonctionnement des équipes pédagogiques doit donc être facilité.

Le Sgen-CFDT revendique une réelle formation des enseignants à cette pratique pédagogique.
Pour le Sgen-CFDT, la mise en place de cette nouvelle pratique d’évaluation ne doit concerner que les équipes pédagogiques volontaires, dont le projet a été validé par le conseil pédagogique.
Pour le Sgen-CFDT, toute généralisation forcée et contrainte ne peut que condamner la réussite de toute évolution du système d’évaluation, et à plus forte raison l’évaluation par compétences.
Pour le Sgen-CFDT, l’évaluation des compétences demande au professeur un travail supplémentaire qui doit être reconnu et valorisé.
La difficulté réside essentiellement dans la définition des compétences et dans l’élaboration des supports d’évaluation. Il est nécessaire de créer une banque académique de ceux-ci pour faciliter le travail des enseignants.
Pour le Sgen-CFDT, il ne pourra y avoir réussite des élèves sans une réelle amélioration des conditions de travail des personnels, ni sans reconnaissance du rôle du conseil pédagogique en tant qu’instance de concertationet de proposition.

Rentrée 2015 : quelles nouveautés ? tableau comparatif entre décret 1950/2014

Rentrée 2015 dans le second degré : quelles nouveautés ?

PUBLIÉ LE 09/01/2015 À 11H41par Christophe Huguel
Tableau comparatif Décret de 1950 / Décret de 2014, et les commentaires du Sgen-CFDT
Capture d’écran 2015-01-09 à 11.38.58Capture d’écran 2015-01-12 à 11.58.45

Apprentissage : vigilance de tous les instants sur les conditions de travail

Apprentissage public : le Sgen-CFDT sera vigilant pour que les conditions de travail des personnels soient améliorées.

PUBLIÉ LE 23/01/2015 À 13H06par Vincent Bernaud
Lors de la première réunion du Groupe de Travail sur les métiers de la formation continue (dit GT15), le Sgen-CFDT a demandé un plan de travail et a renouvelé sa demande de voir abordée la question des métiers des CFA publics.
Contrairement à ce qu'il avait annoncé, le ministère a répondu que cette question ne serait pas abordée dans le GT 15. L'apprentissage public devant faire l'objet d'une réflexion plus large visant a identifier les freins à son développement.
Les conditions d’exercice de nos collègues intervenant en formation par apprentissage dans les lycées et CFA publics sont un des freins que le Sgen-CFDT a déjà identifié (lire ici).
Nous serons extrêmement vigilants à ce que cette problématique des conditions de travail ne soit pas oubliée ou noyée au milieu de considérations d'ordre général.
Nous continuons à demander que les conditions d’exercice dans l'apprentissage public soient abordées dans le cadre d'un groupe métier, quel que soit son numéro.

Grève du 3 février : le non appel du SGEN CFDT

Pourquoi le Sgen-CFDT n'appelle pas à la grève le 3 février

PUBLIÉ LE 22/01/2015 À 18H35par Franck Loureiro
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Mardi 3 février, la FSU appelle à sa traditionnelle première grève de l’année civile. Les revendications sont inchangées par rapport aux dix dernières années (au moins) : conditions de travail, emploi, salaires et formation.
Preuve s’il en était de l’inutilité d’un syndicalisme incapable de faire progresser aucune de ses revendications malgré sa position majoritaire dans notre champ professionnel.
Le Sgen-CFDT ne s’associe pas à cet appel à la grève pour des raisons de forme autant que de fond.
Sur la forme, et comme souvent, la FSU a décidé seule des mots d’ordre, des modalités, de la date, et essaie d’imposer son projet tout-en-un et tout ficelé aux autres organisations sans aucun échange préalable. Une intersyndicale Fonction publique a été annulée puisque la FSU a choisi l’action unilatérale et a rendu impossible une convergence entre les organisations pour ce mouvement et à cette date.
Sur le fond, le Sgen-CFDT a toujours considéré qu’un mouvement de grève requiert deux conditions :
Premièrement, des revendications claires et hiérarchisées, et des objectifs à atteindre. Comme d’habitude ou presque, le mot d’ordre de la FSU est en réalité une juxtaposition de mots d’ordre : conditions de travail, emploi, salaires et formation. Dans l’absolu, on ne peut que revendiquer des améliorations sur tous ces sujets. Dans les faits, on ne trouve aucune trace de ce que demanderait précisément la FSU sur ces quatre points.
Deuxièmement, l’existence de points de blocage identifiés avec l’interlocuteur ciblé (ministère de l’Education nationale ou ministère de la Fonction publique). En l’occurrence le vrai point de blocage porte sur les salaires et nécessiterait une action de toute la Fonction publique que la FSU a rendue ainsi impossible.
Faire grève est un sacrifice pour les salariés qui y perdent une journée de salaire. À tout le moins, on attend des organisations syndicales qu’elles s’assurent de toutes les conditions de réussite avant d’impliquer les personnels.
La FSU est le syndicat qui a perdu le plus – en voix comme en pourcentages – dans les dernières élections professionnelles et, plus largement, lors des deux derniers scrutins. Pour contrer la montée du syndicalisme de la peur et du fantasme, la FSU reprend ses vieilles habitudes qu’elle avait abandonnées ces deux dernières années, à savoir l’appel régulier à la grève, sans concertation, sans objectifs et sans espoir.

Universites : provocation de la Conférence des Présidents envers les personnels de DGRH

Réaction du syndicat de l'administration centrale à la provocation de la CPU à l'encontre de la DGRH

PUBLIÉ LE 21/01/2015 À 16H07par Nicolas Tariel
Dans une dépêche AEF du 12 janvier, reprenant l'interview qu'il a donné à l'agence, le bureau de la Conférence des Présidents d'Université a adressé une violente charge contre la DGRH du ministère, son fonctionnement, et, partant, les personnels qui y interviennent.
 
 
 
Le syndicat Sgen-CFDT de l'administration centrale vient d'adresser une lettre ouverte à la ministre et à la secrétaire d'état, leur demandant de réagir rapidement et avec vigueur afin de rassurer les personnels. Vous trouverez ci-dessous copie du mail qui a été adressé à l'ensemble des collègues de la centrale. En pièce jointe, copie de la lettre remise à la ministre et à la secrétaire d'état.
Cher(e)s collègues
 
Vous trouverez en pièce jointe à ce message, copie de la lettre que nous venons d'adresser à la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche, ainsi qu'à la secrétaire d'état à l'enseignement supérieur et à la recherche.
 
Nous avons en effet été choqués par la prise de position du bureau de la CPU (Conférence des Présidents d'Université) exprimée dans une dépêche AEF du 12 janvier dernier, et dans laquelle ce dernier demande ni plus ni moins que la disparition de la DGRH, pour les universités, estimant qu'un simple service de la DGESIP conviendrait pour ce qu'ils attendent.
 
Le sgen-CFDT de l'administration centrale a considéré qu'il s'agissait d'une mise en cause inadmissible des compétences et du professionnalisme de nos collègues de la DGRH qui travaillent pour la carrière des personnels des établissements d'enseignement supérieur.
 
Nous avons donc interpellé la ministre et la secrétaire d'état en leur demandant de réagir avec force à cette provocation, et à réaffirmer leur soutien aux personnels de l'administration du ministère.
 
Nous resterons vigilants pour que toutes les tentatives, d'où qu'elles viennent, de remise en cause des missions de notre administration et des qualités professionnelles des personnels qui y travaillent soient systématiquement signalées et combattues, alors qu'au contraire, nous considérons qu'elles constituent la meilleure des garanties pour l'égalité de traitement auquel les personnels et les usagers des établissements publics d'enseignement supérieur sont particulièrement attachés.
 
Pour le conseil syndical du Sgen-CFDT de l'administration centrale
Le secrétaire général
Nicolas Tar

BAC techno hôtellerie : rénovation en vue

Série technologique Hôtellerie restauration : une nouvelle carte au menu !

PUBLIÉ LE 15/01/2015 À 17H50par Vincent Bernaud
Le Ministère a présenté en décembre aux collègues et au mois de janvier aux organisations syndicales une proposition de rénovation de la série technologique hôtellerie restauration.
Les textes amendés (majoration du coefficient multiplicateur pour dotation complémentaire en groupes à  effectif réduit*  et remplacement des 10 jours filés de stage en seconde par 2 semaines, portant la durée des stages à 4 semaines pour la classe de seconde) ont été présentés au CSE le 15 janvier.

La réforme vise à positionner ce Bac technologique dans le régime commun de la série technologique tout en conservant ou en ajoutant plusieurs spécificités : stages en entreprise (qui n'existent pas dans les autres filières technologiques), maintenir une spécificité de la classe de seconde, permettre la réversibilité dès la classe de seconde, polyvalence de la formation au long des 3 années, trop peu de jeunes poursuivent leurs études alors que les formations en BTS leurs sont dédiées, ancrage technologique fort, culture générale ambitieuse, poids des langues, enseignements à effectifs réduits conséquents.
    
L'AVIS DU SGEN-CFDT

Une évolution de cette série est rendue nécessaire d'une part par la concurrence de plus en plus forte des Bac Pro et d'autre part par le manque de lisibilité précisément entre la voie technologique et la voie professionnelle (il y a plus de stages actuellement en voie technologique qu'en voie professionnelle).  
Il devient difficile de vouloir maintenir un objectif d'insertion après ce bac alors que les élèves ont nettement moins d'enseignement professionnel dans chacune des spécialités puisqu'ils sont polyvalents. Il importe de repositionner plus clairement ce Bac, comme les autres Bac technologiques, dans un cursus de cinq ans avec une poursuite en BTS et éventuellement en licence pro.
Les collègues ont été consultés en décembre sur une période relativement courte. Par ailleurs, la CPC**  concernée a émis début décembre un avis favorable sur les textes qui lui ont été soumis.
    
Toutefois, le principal problème soulevé par cette réforme concerne les moyens qui vont être alloués aux lycées qui ont des sections dépassant les 24 élèves (12 établissements sur 82 en France selon les chiffres du Ministère). L'administration a introduit une nouvelle formule de calcul qui ne pose pas problème pour les divisions à 24 élèves et a ajouté une phrase qui devrait permettre d'abonder les heures de groupe (une sorte de détriplement) pour les divisions à plus de 24. Les organisations syndicales ont demandé que la formulation de cette phrase soit suffisamment claire et explicite pour que les rectorats n'échappent pas à l'obligation d'abonder.

* Extrait du décret : « Une enveloppe horaire est laissée à la disposition des établissements pour assurer des enseignements en groupes à effectif réduit. Son volume est arrêté par les recteurs d’Académie, en divisant le nombre d’élèves prévus au sein de l’établissement à la rentrée scolaire  dans les classes de seconde, de première et de terminales de la série STHR par 29  et en le multipliant par 15 puis en arrondissant le résultat ainsi obtenu à l’entier supérieur. »

** Les CPC sont des instances placées auprès du ministre de l’Éducation nationale où siègent employeurs, salariés, pouvoirs publics et personnalités qualifiées (enseignants du champ disciplinaire concerné désignés par les organisations syndicales). Elles formulent des avis sur la création, l'actualisation ou la suppression des diplômes professionnels de l'Education Nationale, du CAP au BTS.

Retraite :liquidation et cumul emploi retraite, les changements

Liquidation des retraites et cumul emploi-retraite: les changements à partir du 1er janvier 2015

PUBLIÉ LE 16/01/2015 À 15H45par Odile Nave
Les dispositions du chapitre II de la loi du 20 janvier 2014 tendant à favoriser l'emploi des seniors  modifient à compter du 1er janvier 2015 les règles de cumul emploi-retraite qui s'appliquaient depuis 2009.
Ces nouvelles règles s'appliquent uniquement pour les retraites liquidées à partir du 1er janvier 2015.
Il n'est plus possible dorénavant de liquider la retraite du régime général et de continuer à travailler dans la Fonction publique.
Le versement d’une pension de retraite est subordonné à la rupture de tout lien professionnel avec tout employeur ou activité non salariée.
En cas de reprise d’une activité dans le secteur public, l’embauche se fera comme agent non titulaire et la limite d’âge sera alors de 67 ans.
 CONDITIONS À REMPLIR POUR CUMUL SANS LIMITES DE LA PENSION AVEC UNE ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE
Un retraité de la fonction publique peut cumuler, sans aucune restriction, sa pension et ses autres retraites, s’il est polypensionné, avec le revenu d’une activité professionnelle. Il faut remplir les conditions suivantes :
- avoir liquidé ses retraites personnelles auprès de la totalité des régimes de base et complémentaires légalement obligatoires, français et étrangers, ainsi que des régimes des organisations internationales dont on a relevé sauf si le droit à l’un de ces régimes n’est pas encore ouvert ;
- avoir l’âge du taux plein sans décote, sans condition ;
- ou avoir l’âge légal si la durée d’assurance et de périodes reconnues équivalentes permet l’attribution d’une pension sans décote.
Lorsque le retraité ne remplit pas les conditions ci-dessus il peut néanmoins cumuler la pension avec une activité professionnelle sous condition de ressources.
 Pour connaître toutes les dispositions consultez le Guide des pensions en ligne de l'UCR-CFDT accessible en ligne (VERSION 2012 actualisée, ET bientôt VERSION 2015).

Bac Pro : Evaluation, nouvelle organisation

Nouvelle organisation de l'évaluation en bac pro : enfin l'épilogue !

PUBLIÉ LE 21/01/2015 À 14H14par Alain Candau
On en parle depuis plus d’un an, le ministère l’avait promis, le texte permettant la nouvelle organisation de l’évaluation en Bac Pro a été adopté par le Conseil Supérieur de l’Éducation (CSE) du 15 janvier par 46 voix pour, 4 abstentions (CGT, Sud) et 2 refus de vote (FO).
RAPPEL
Pour répondre à la demande du Sgen-CFDT de simplification du CCF « perçu trop souvent comme une usine à gaz chronophage », alors que certaines organisations syndicales demandaient même la disparition pure et simple de l’évaluation en cours de formation, lors de la FIP* du 4 février 2014, la Direction Générale de l'Enseignement Scolaire (DGESCO) avait précisé que pour tous les Bac Pro, l’évaluation de la PSE et l’Eco/gestion ou l’Eco/droit se fera sous forme d’épreuves ponctuelles. 

Il fallait donc rendre compatibles les différents règlements d’examen de Bac Pro avec cet engagement. C’est chose faite avec le projet de décret modifiant le périmètre des modes d’évaluation à l’examen du baccalauréat professionnel, présenté à la CSL** du 7 janvier, à la FIP* du 13 janvier et pour finir au CSE du 15 janvier.
LE PROJET PRÉVOIT :
« …Sept épreuves obligatoires et, le cas échéant, deux épreuves facultatives. A chaque épreuve correspondent une ou plusieurs unités constitutives. L'examen est organisé soit par combinaison entre unités constitutives évaluées sous forme ponctuelle et unités constitutives évaluées par contrôle en cours de formation,… la moitié au moins des unités obligatoires constituant les épreuves prévues au 1° de l'article D. 337-69 sont évaluées par contrôle en cours de formation et au moins deux unités constitutives sous forme ponctuelle… »

Conséquence directe de cette adaptation, pour  la plupart des Bac-Pro, il y aura donc 5 à 7 unités en évaluation ponctuelle et 6 à  8 en CCF.
Ne reculant devant aucune contradiction, la FSU a même présenté un amendement visant à  supprimer toute évaluation en CCF, tout en votant pour le texte qui l'impose pour la moitié au moins des unités.
Le Sgen-CFDT a rappelé que le système d’évaluation partagée entre ponctuel et CCF existe et fonctionne de façon satisfaisante depuis 25 ans dans l’enseignement agricole, a affirmé qu’il reste favorable à une évolution vers du « tout CCF » (ce que ne permet plus le texte qui impose au moins 2 unités sous forme ponctuelle) et qu’il restera attentif à ce qu’il n’y ait pas de dérive vers un basculement au tout ponctuel comme proposé par l’amendement non retenu par le ministère.
QUE PENSE LE SGEN-CFDT ?
Il est difficile de mettre en œuvre une pédagogie adaptée et respectueuse des rythmes d'apprentissage des élèves dans un cadre trop rigide (organisation de nos établissements en « classes –  disciplines – programmes »).
Pour le Sgen-CFDT, la transformation de nos lycées en établissements polyvalents modulaires est la seule réponse réaliste.
L'évaluation doit être un outil au service de cette pédagogie par objectifs. Cette pédagogie, déjà pratiquée en formation continue, devrait davantage se mettre en œuvre dans nos lycées professionnels.

* FIP : Formation InterProfessionnelle. Elle regroupe les présidents des Commissions professionnelles consultatives (CPC : chargées d'émettre un avis sur le programmes des diplômes professionnels) et les organisations syndicales pour les questions communes aux CPC.

** CSL : commission spécialisée lycée